Publié le 15 Mar 2024 - 18:16
ÉCHOS DE LA CAMPAGNE – LES FDS, LE CLERGÉ ET LES PAYSANS

Anta, Serigne Mboup et Daouda Ndiaye en mode persuasion

 

La campagne bat son plein et les candidats multiplient les promesses, les appels du pays et les propositions. Anta Babacar Ngom prône la réconciliation entre la population et les FDS, tandis que Serigne Mboup promet la création d’un Conseil supérieur des cultes. Alors que le Pr. Daouda Ndiaye envisage la réhabilitation du chemin de fer, avec un budget de 1 400 milliards F CFA.

 

ANTA BABACAR NGOM (ARC)

‘’Il faut réconcilier les FDS avec les populations’’

‘’Je propose un livre blanc dans l’idée de développer l’esprit de défense et de sécurité, sanctuariser le territoire national et surtout réconcilier les FDS avec les populations. Nous nous engageons résolument à fortifier la tranquillité publique, la défense et la sécurité de notre nation. L’objectif, dans ce domaine, est de proposer des réformes institutionnelles indispensables pour faire face, de manière plus efficace, aux menaces issues de l'environnement géopolitique international et sous-régional.

Pour donner sens à cette réforme majeure, je compte adopter une loi d’orientation sur la sécurité intérieure. Une priorité de l’heure au moment où les menaces sont multiformes. Cultiver l’esprit de défense et de sécurité. La défense rime avec civisme et citoyenneté. Des notions qui transcendent le service militaire et s’ancrent dans la société. La formation d'un esprit civique et citoyen dès le plus jeune âge est primordiale.

C’est pourquoi l’ARC cible les temples du savoir pour distiller cette idéologie. Ainsi, l’esprit de discipline des forces armées sera intégré dans l'éducation à la citoyenneté, visant à préparer la nation sénégalaise aux crises potentielles, qu'elles soient naturelles ou humaines, comme des pandémies ou des actes de terrorisme. Nous développerons chez chaque Sénégalais une conscience des menaces et des risques, ainsi qu'une culture de protection et de résilience. Nous œuvrerons au renforcement de la sécurité de proximité, par l’achèvement de la départementalisation de l’implantation des forces au plus près des populations.

Cette stratégie implique une redéfinition et une rationalisation des zones de compétence entre la police et la gendarmerie, afin d'assurer une présence cohérente et efficace au sein de nos communautés. Réconcilier rapidement les FDS avec leurs populations, car sur le terrain, les relations entre forces de l’ordre et citoyens sont de plus en plus tendues.

Les récentes manifestations politiques constituent l’image la plus achevée. Plaintes et complaintes dans les deux camps. Ce qui amenuise le coefficient de confiance qui était un pont de protection et de sérénité entre les deux parties. Je veux renouer le dialogue, resserrer les liens et augmenter le capital confiance’’.

SERIGNE MBOUP (COALITION AND NAWLÉ)

‘’On a prévu de créer le Conseil supérieur des cultes’’

‘’Dans notre programme, nous avons prévu de créer le Conseil supérieur des cultes, pour permettre aux différentes religions d’avoir un lieu pour discuter, mais aussi d’avoir leur mot à dire sur la gestion du pays. Il sera un organe consultatif. En 1968, on l’avait fait et il y avait des points qui étaient sujets de contradiction. Aujourd’hui, même si quelqu’un avait prévu de discuter avec des religieux, il allait prendre du temps pour le faire à cause de plusieurs choses. Donc, il faut que ce conseil existe pour pallier de telles choses.

Même dans les pays où la laïcité est présente, il y a des structures en charge du culte musulman. Au Sénégal, on est très proche les uns et les autres. Le musulman et le chrétien peuvent partager un même lit et chacun va vivre sa religion et sans problème.

Ceux qui croient en Dieu sont des travailleurs. Moi, je suis de ceux-là et non un politicien. C’est ce que j’ai toujours fait et c’est pour cela que je veux diriger ce pays. Les derniers prophètes étaient des travailleurs. Moïse était un éleveur, Jésus charpentier et le prophète Mouhamed (PSL) était à la fois éleveur et commerçant. C’est une façon de dire qu’Allah nous demande de travailler. C’est pour cela que nous voulons travailler certes, mais aussi briguer le suffrage des Sénégalais pour diriger le pays. On ne peut pas faire autrement que de faire de la politique.’’

DAOUDA NDIAYE (DAOUDA2024)

‘’Nous allons réhabiliter le chemin de fer avec un montant de 1 400 milliards F CFA’’

‘’Nous sommes ici à Darou Touré, dans le département de Thiès, pour parler de l’agriculture. Pour ce secteur, Dieu nous a dotés de tout pour le réussir. Nous avons assez d’espace, de l’eau et du soleil. Nous avons des gens qui ont besoin de soutien pour moderniser l’agriculture. Pour cela, il faudra augmenter le budget alloué à l’agriculture. Il faut que, dans ce pays, on modernise l’agriculture en dotant certaines zones de motopompes et de forages.

Ainsi, les paysans auront de l’eau à tout moment, de l’engrais et des semences de qualité. Et que tout le monde puisse être servi. Cela ne peut exister que si on arrête l’importation dans le secteur de l’agriculture. Si le Sénégal peut atteindre tout ce qu’il veut en termes d’agriculture, il faut impérativement, en tant que président de la République, une fois élu, que nous arrêtions cela. On pourra cultiver et en grande quantité, car nous allons l’industrialiser. Pour ça, nous allons créer des conservateurs avec des frigos.

Si l’agriculture marche et qu’on ne peut pas tout écouler, il faut penser à la conservation. Sinon, cela va poser problème. Ainsi, de Notto en passant par Darou Touré, on pourra atteindre l’autosuffisance alimentaire. Ainsi, tout ce que nous mangeons, nous pourrons l’avoir et à moindre coût. Les femmes aussi pourront transformer les produits, car nous importons beaucoup de produits alimentaires avec son lot de conséquences en termes de santé et ils ne nous apportent rien du tout. On arrivera à un moment où l’on ne devra plus rien importer. Avec ça, on sera en bonne santé, en sus d’un développement économique.

La santé, la culture et les infrastructures sanitaires sont les parents pauvres de ce pays. Il y a beaucoup à faire dans ce secteur. Si nous sommes élus, on va augmenter le budget de la santé jusqu’à 15 %, pour que, partout au Sénégal, on puisse être soigné et gratuitement, en cas de besoin.

Nous allons aussi appuyer les transporteurs, afin qu’ils puissent disposer de voitures qui leur appartiennent et avoir leur indépendance.

On ne peut pas être à Thiès sans parler du chemin de fer. Nous allons réhabiliter le chemin de fer avec un montant de 1 400 milliards F CFA pour la réhabilitation, la construction des gares. Ce qui va favoriser la fluidité de la circulation, la création de l’emploi des jeunes. Voilà ce que nous voulons faire pour que demain, le Sénégal puisse être un pays que tout le monde rêvera de visiter.’’

CHEIKH THIAM

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