Publié le 22 Jun 2019 - 02:58
ÉCOLE NATIONALE D’APPLICATION DE L’INFANTERIE

76 officiers intègrent les rangs des armées africaines

 

Créée en 1984, l’Ecole d’application de l’infanterie (Eai) de Thiès a formé environ 2 000 officiers de 27 nationalités différentes. Hier, ce creuset d’excellence dans la formation de l’officier africain, a encore mis à la disposition des armées 76 autres capables de commander des troupes.

 

Hier, à la base militaire de Thiès, plus précisément à l’Ecole d’application de l’infanterie, 76 officiers stagiaires du Sénégal, du Tchad, de la Guinée-Equatoriale, de l’Ouganda, de la Mauritanie, de la République démocratique du Congo… ont été honorés.  Un moment de communion qui marque la fin de leur formation militaire, administrative, physique, mais aussi linguistique. Avec les diplômes qu’ils ont reçus des mains de leurs supérieurs hiérarchiques et les connaissances acquises, les 76 officiers futurs commandants d’unité, chefs de section d’infanterie et chefs de peloton blindé sont prêts à gérer les officiers subalternes et les militaires du rang. Selon le colonel commandant l’Eai, tous sont désormais aptes à commander.

‘’Nous avons clôturé aujourd’hui (hier) l’année académique 2018-2019, par la remise de diplômes de trois cours de formation d’officiers. D’abord, les capitaines ; ce sont ceux qui sont chargés plus tard et dès maintenant, de commander les compagnies de combat d’infanterie. Ensuite, les lieutenants qui seront chefs de peloton blindé. Et enfin les sous-lieutenants qui seront des chefs de section d’infanterie. Ce sont les trois cours que nous avons organisés pour la première fois à l’Eai, pour l’année écoulée’’, explique le colonel commandant l’Eai, Ousmane Aly Kane. L’ensemble des trois cours réunit un effectif global de 76 officiers dont 45 chefs de section d’infanterie, 15 chefs de peloton blindé et 16 capitaines (Cfcu).

Pour l’année académique qui vient de finir, l’Eai a formé au total 91 officiers stagiaires, les 15 autres du premier cours y compris. Ils ont été formés entre septembre 2018 et janvier 2019. Les officiers qui viennent d’achever leur formation à l’Ecole d’application de l’infanterie de Thiès sont issus de 20 nationalités différentes dont 19 africaines plus la France.

Montée en puissance de l’Eai et les nouvelles menaces

Ainsi, le colonel commandant l’Eai rappelle que les trois formations ont un lien commun et que l’objectif visé est de rendre tous ces officiers ‘’aptes à commander d’emblée une unité élémentaire de combat d’infanterie dans un environnement interarmes et multinationale’’.

Avec de telles formations, Ousmane Aly Kane soutient que l’école qu’il a l’honneur de diriger ‘’s’adapte aux nouvelles menaces qui pèsent sur les unités africaines engagées en opérations, en s’appuyant sur les différents retours d’expérience (Retex)’’.

Pour mieux outiller les officiers, il rappelle qu’une conférence sur la coopération opérationnelle et le Retex sur ‘’l’opération Barkhane’’ a été animée par les Eléments français au Sénégal (Efs). Lors de la cérémonie marquant la fin de leur séjour à l’Eai, le colonel commandant l’école a invité les officiers stagiaires à ‘’pérenniser les acquis’’ et à adopter certaines valeurs telles que : ‘’La compétence, l’humilité, le sens de l’humain, l’engagement physique et intellectuel…’’

Venu présider la cérémonie de fin de stage, le général de brigade, chef d’État-major de l’armée de terre (Cemat) se réjouit également de la ‘’montée en puissance’’ de l’Eai. Selon Cheikh Wade, les différents modules d’enseignement dispensés dans cette école sont désormais adaptés au ‘’profil de l’officier africain du XXIe siècle’’. Aussi, indique-t-il que l’Eai ‘’s’adapte bien aux nouvelles menaces’’.

A tous les commandants d’unité, il appelle à ‘’persévérer sur la voie de l’excellence et à mettre en œuvre avec clairvoyance, toutes les compétences acquises à l’école’’.

GAUSTIN DIATTA (THIES)

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