Publié le 14 Sep 2012 - 09:05
ÉCONOMIE NATIONALE

And/Jëf pour une forte implication de l'Etat

 

«Il convient de restaurer les fondements de la planification stratégique de l’Etat investisseur en ne laissant plus de place aux aléas du marché et de la rentabilité.» C’est en substance le message livré par les cadres de And Jëf/Pads à l'issue de la Déclaration de politique générale du Premier ministre, lundi dernier.

 

Dans le communiqué parvenu à EnQuête, les camarades de Landing Savané réclament le retour de l’Etat en tant que seule entité capable d’assurer le «bien-être social et (...) la lutte contre les inégalités» du peuple. A cet égard, les cadres d'AJ souhaitent également que l'Etat s'implique dans l’économie nationale alors que celle-ci est dominée par un entrepreneuriat privé qui a montré ses limites. Le secteur «privé national est à l’évidence bien en mal de disposer des capacités d’investissement requises à l’industrialisation du Sénégal», lit-on dans le document. C'est pourquoi «il s’oriente vers des activités spéculatives d’import-export».

 

A la lumière de la Déclaration de politique générale, And-Jëf est d'avis qu'il est temps que débute dans notre pays une «gouvernance de rupture». Celle-ci permettrait à l'Etat du Sénégal de s’assurer «une participation beaucoup plus grande (…) dans de grands trusts internationaux et nationaux», indique la même source. Ce qui serait une garantie d'indépendance par rapport au marché, comme c’est le cas dans le secteur des Télécommunications.

 

Toutefois, les cadres de And-Jëf estiment que cette étatisation de l’économie doit nécessairement s’accompagner de la mise en place de «grandes priorités» articulées «autour de la modernisation de l’agriculture, de la restructuration du secteur de l’énergie, de la continuation du financement des infrastructures et du renouveau du chemin de fer». Autant de conditions indispensables pour extirper le Sénégal des «économies libérales extraverties et intégrées à un complexe rapport d’échanges inégaux».

 

Sur cette question, des réserves demeurent, souligne And/Jëf. «Le cadrage macro-économique reste encore imprécis sur la maîtrise des déficits publics au regard des objectifs sociaux, sur les mécanismes de redistribution des revenus au profit des populations laborieuses», entre autres facteurs de blocage. Et en amont de tout cela, «la question des Accords de partenariat économique reste une équation économique non encore résolue».

 

JEAN-PIERRE SAMBOU

 

 

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