Publié le 23 Jun 2014 - 13:08
ÉTUDE SUR LA GOUVERNANCE DANS LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION AU SÉNÉGAL

Les dysfonctionnements mis à nu

 

Un rapport d’étude sur la gouvernance dans le secteur de l’éducation a été présenté ce samedi, lors d’un forum national sur l'éducation. 

 

Le document fait un diagnostic de la longue crise traversée par le système éducatif sénégalais et note de nombreux dysfonctionnements. La présentation a été faite par la coordonnatrice du Laboratoire sur la recherche et la gouvernance du Forum Civil, le Pr Fatoumata Hanne. Le rapport indique qu'à tous les niveaux (étatique, local individuel), le déficit de transparence, l’absence de suivi et de contrôle et la mauvaise gestion des fonds alloués, entravent le bon fonctionnement du système éducatif. 

Le Pr Hanne relève ''la non-maîtrise des procédures de passation des marchés, la difficulté à accéder à l'information budgétaire qui fait qu'on ne sait pas comment faire la traçabilité des ressources'', au moment où on parle de programme d’amélioration de la qualité de l’éducation et de la formation. L'étude a été menée, conjointement par le Forum Civil et la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP),  il y a quatre mois. 

Elle souligne qu'il y a encore un certain nombre d'efforts à faire au niveau central et au niveau des ménages où on note une faible participation dans les instances de suivi budgétaire. Le rapport pointe également la non-implication des responsables, autorités au niveau locales, maires et élus locaux dans la gestion des établissements et des écoles, alors qu'on est dans un contexte de décentralisation. 

Solutions

En termes de solutions, le rapport insiste sur la formation des membres des comités de gestion, notamment en suivi budgétaire. Il faut, selon elle, ''exiger la reddition des comptes de la part de ceux qui gèrent l’école aussi bien au niveau central qu'au niveau local''. L'étude préconise également d'arriver à impliquer ou engager les communautés dans la gestion de l’école.

D'ailleurs, le coordonnateur de la COSYDEP, Cheikh Mbow, a révélé que le défaut d’implication des communautés dans la gouvernance et la gestion des écoles, entre autres, les a amenés à vouloir ''identifier les goulots d’étranglement qui empêchent d’avoir un système éducatif beaucoup plus performant, où il y a des résultats''. Selon lui, il y a eu beaucoup d’investissements, de ressources injectées, mais très peu de résultats. Donc, c'est un problème d’efficience du système éducatif. 

VIVIANE DIATTA

 

 

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