Publié le 22 Sep 2012 - 20:02
10e ANNIVERSAIRE DU NAUFRAGE DU ''JOOLA''

Les familles réclament la réouverture du dossier

 

Réunis autour du comité d'initiative pour l'érection d'un mémorial musée- ''le Joola'', les familles des victimes françaises et sénégalaises du naufrage du ''Joola'' préparent activement son 10e anniversaire. Elles réclament l'érection d'un musée pour la mémoire des disparus et la réouverture du dossier judiciaire.

 

Débloquer une situation qui n'a pas évolué depuis 10 ans, c'est l'objectif des familles des victimes sénégalaises et Françaises de la tragédie du bateau le ''Joola''. À ce titre, elles veulent la construction d'un musée pour la mémoire des victimes et la poursuite des responsables de la catastrophe. Pour la réalisation de cette volonté, les familles des victimes placent un grand espoir sur les nouvelles autorités. Hier, lors d'une conférence de presse hier, en prélude à la commémoration des 10 ans de ''la plus grande catastrophe maritime de l’humanité'' qui a fait plus d'un millier de mort, Nasar Din Aidara, coordonnateur du comité des victimes sénégalaises a annoncé que le comité a été reçu par le Premier ministre Abdoul Mbaye, jeudi. ''Le premier ministre nous a reçus, il nous a beaucoup écoutés et nous avons espoir qu'il mettra tout en œuvre pour l'accompagnement des familles des victimes du Joola'' a-t-il dit. Selon M. Aidara, beaucoup de questions ont été abordées qui vont de la célébration annuelle de l'anniversaire du naufrage, à la publication de la liste des victimes, en passant par la prise en charge des rescapés et le renflouement du bateau. À propos de ce renflouement, le collectif a estimé que techniquement, c'est possible. A en croire Nasar Din Aidara, une commission a confirmé sa faisabilité.

 

La suite judiciaire à réserver à cette affaire a été abordée. Selon le comité, hormis l’indemnisation des familles, rien n'a bougé. Les victimes estiment que le pouvoir sortant a commis l'erreur de penser qu'il pouvait régler la question, en donnant de l'argent, dans des conditions non élucidées. ''Cela a été une aberration des autorités de l'époque de faire croire aux gens qu'il peut réparer le préjudice, en allouant des indemnités aux victimes'', a regretté Nasar Din Aidara. Même son de cloche chez Nadine Verschatse, membre du collectif des victimes françaises et par ailleurs, épouse du président du collectif Alain Verschatse. ''Français et sénégalais, nous voulons une réparation de cette catastrophe, il faut que justice soit faite'', a dit Madame Verschatse qui n'a pas manqué de dénoncer le classement sans suite des 9 mandats d'arrêts lancés contre des personnalités gouvernementales de l'époque.

 

ISIDORE ALEXANDRE SENE

 

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