Publié le 22 Jan 2019 - 00:59
1259 PERSONNES RECUES A LA BOUTIQUE DE DROIT DE PIKINE

Les divorces se taillent la part du lion avec 30%

 

Les statistiques de la boutique de droit de Pikine en 2018 sont connus. Les divorces, les questions d’état-civil, les violences physiques et sexuelles ont été les plus enregistrés durant l’année.

 

Dans le but de fournir aux populations des services juridiques gratuits, la Boutique de droit de Pikine a été mise en place en décembre 2013, dans le cadre d’un partenariat entre le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance et l’Association des Juristes sénégalaises (AJS), à travers le Programme Intégré de Développement Economique Social (PIDES) financé par l’Agence Italienne de Coopération au Développement. Selon les statistiques dont EnQuête détient copie, de Janvier à décembre 2018, la boutique a reçu 1259 personnes. Il s’agit de 1131 femmes (âgées entre 31et 40 ans sont les principales concernées par ces procédures) et 131 hommes. Sur ce nombre, les 30%, soit 396 personnes ont été reçues pour un cas de divorce, 132 pour des questions d’état-civil, 111 pour violences physiques, 67 pour violences sexuelles, 17 pour répudiation.

La boutique renseigne qu’il y a eu 253 requêtes, 68 plaintes et 132 conclusions ont été rédigées sur diverses catégories juridiques. A cela s’ajoute les 578 cas qui ont été clôturés, 78 autres classés sans suite, les 126 médiations faites, et 97 décisions favorables qui ont été obtenues.

En ce qui concerne les divorces, qui constituent les plus nombreux motifs de consultation à la boutique de droit, les juristes ont relevé le défaut d’entretien par l’époux, l’abandon de famille et la répudiation.

A côté, le rapport fait état des violences conjugales, des viols, des mariages forcés et des questions relatives au droit de succession. Il y a aussi les violences économiques, avec 17% qui renvoient au défaut d’entretien de l’époux principalement, mais aussi à l’abandon de famille. Les violences physiques et psychologiques sont de l’ordre de 11%, celles sexuelles et la garderie d’enfants et pension alimentaire tournent autour de 5% des motifs de consultation. Il s’y ajoute le droit pénal, la succession et le foncier.

La violence économique règne en maitre à Thiès

Ouverte en 2017, la boutique de droit de Thiès a aussi livré ses chiffres annuels de 2018. Elle a reçu 270 personnes. Le constat est que la violence économique vient en tête des motifs de consultation, avec 107 cas. S’ensuivent celles psychologiques avec 90 cas. Les juristes ont aussi reçu 35 cas de violences physiques hors sexuels (agressions, coups et blessures volontaires, sévices, mutilations, tortures) et 6 cas de maltraitance des enfants, entre autres.

CHEIKH THIAM

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