Publié le 17 Apr 2018 - 14:03
138e APPEL SEYDINA LIMAMOU LAYE

Cambérène fin prêt, malgré le mur

 

Cambérène est également en plein dans les préparatifs pour la conférence inaugurale de cette célébration. Le mercure y est retombé ce samedi, deux jours après les remous durant la visite présidentielle écourtée jeudi dernier. D’ailleurs, à en croire Djine Seck, qui dit avoir été de la contestation, ce n’était pas aussi chaud qu’on a voulu le faire croire. ‘‘Nous n’avons pas interdit le président de la République d’accès à Cambérène. Nous avons juste voulu lui faire part de notre mécontentement, du fait que ce mur nous bloque l’accès à la mer’’, affirme-t-il. ‘‘Qu’y a-t-il de mal à cela ? Nous sommes Sénégalais, non ?’’, s’offusque-t-il.

Pourtant, des barricades de fortune, faites de grosses pierres et de branches, bloquent l’une des ruelles. ‘‘C’est pour interdire l’accès à la circulation sur cette piste près des maisons. Ici, ce n’est pas une voie de circulation’’, se justifie-t-il.

C’est sur ce site que repose Seydina Issa Laye, le fils du fondateur de la confrérie et premier khalife. Les travaux d’extension de la voie de dégagement nord (Vdn) n’ont pas été sans entrainer des désagréments, puisque son passage juste devant le mausolée de ce dernier avait causé les réticences de toute la communauté au début des travaux, il y a quelques années. La parade a été trouvée de construire un pont à l’emplacement exact du tombeau, pour ne pas bloquer l’accès à la mer et de poursuivre le mur loin des lieux de pèlerinage. Ce qui a eu l’heur de calmer les esprits. ‘‘S’il y a problème, ce n’est certainement pas au niveau du mausolée’’, s’exclame un homme, tout de blanc vêtu et enturbanné, qui requiert l’anonymat, sous la tente où des enfants s’acharnent sur un ballon de foot.

‘‘Les layènes n’ont jamais été contre l’intérêt général. Je rappelle que c’est la communauté qui a cédé à l’Etat les terres pour ce qui est devenue aujourd’hui ‘Parcelles-Assainies’’’, avance-t-il. A quelques 300 mètres du mausolée, où reprend le mur, les habitants se sentent emprisonnés par cette immense barrière bétonnée. ‘‘Macky Sall, nous ne voulons pas de ce mur de Berlin’’ (sic), clame des inscriptions à la bombe rouge.

En attendant, ils décident de ranger leurs griefs pour deux jours.

 

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