Publié le 29 Jul 2012 - 11:45
15% DU TAUX DE PREVALANCE DU PALUDISME

Guédiawaye et Pikine, les ''points chauds'' du Sénégal

 

Le Dr Oumar Gaye révèle que Guédiawaye et Pikine, avec ses 15% du taux de prévalence du paludisme, constituent les ''points chauds'' du Sénégal. C’était, hier, lors d’un panel organisé par l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS)

 

Si au Sénégal, il est noté une ''baisse incidente'' du paludisme avec un taux de prévalence de 3% en 2011, dans la banlieue, ce taux est 5 fois plus élevé que la moyenne nationale. Dans une étude réalisée par le Dr Oumar Gaye, chef de service Parasitologie médicale à Faculté de médecine de pharmacie et d’odontostomatologie de l’Université de Dakar indique que le taux de prévalence du paludisme de Guédiawaye et Pikine est de 15%. En d’autres termes, la banlieue constitue le ''point chauds'' du pays dans la campagne pour l’élimination du paludisme avec un taux de morbidité de 35%.

 

Exposant, hier, sur le thème : ''Élimination paludisme, défis et perspectives'', le Dr. Gaye explique cette situation par la ''forte densité'' humaine qui existe dans la banlieue et qui favorise la ''transmission'' du paludisme chez les populations. Pour ''réduire la pandémie dans certaines régions'', il est nécessaire, selon lui, de relever les défis suivants : Régler l'''incomplète compréhension de la biologie du plasmodium et des relations complexes entre les hommes et les populations de moustiques et de parasites'' ; identifier ''es points chauds de transmissions afin de concevoir et déployer des interventions efficaces''. Sans oublier de ''faire face aux éventuelles répercussions sur le statut immunitaire''.

 

Le fonio, possible antidote contre le diabète

 

En revanche, les patients du diabète peuvent se sentir soulager de la découverte sur les vertus du fonio qui pourrait constituer un antidote contre cette maladie. Selon le Dr. Djibril Traoré, conseiller scientifique et technique à l’Institut de Technologie alimentaire (ITA), le fonio est une céréale sauvage consommée en Afrique de l’Ouest est riche en chrome, B-Glucans et en acides amines soufrés (méthionine et cystéine, des facteurs reconnus pour moduler l’inflammation).

 

Des études ayant suggéré que l’inflammation joue un rôle crucial dans la pathologie du diabète type 2, Dr. Traoré pense que le fonio riche de ces facteurs, renferme des propriétés antidiabétiques. Or, explique-t-il, la céréale pouvait moduler la pathogenèse du diabète par l’amélioration de la résistance insulinique, le métabolisme du glucose et la réduction de l’inflammation. Ensuite, poursuit-il, elle peut stimuler la réponse inflammatoire pendant.

 

Enfin, elle pouvait, selon lui, initier des cellules immunitaires dans la modulation générale du système immunitaire. Toutefois, le Dr. Ousmane Faye suggère au chercheur d’être prudent dans sa recherche. «Beaucoup de pays africains consomme le fonio mais le diabète est toujours présent», fait remarquer le Dr. Faye qui l’invite à faire une étude qualitative sur la consommation de cette céréale.

 

DAOUDA GBAYA

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