Publié le 5 Jul 2015 - 04:16
1ERE EDITION DU FESTIVAL SALAM

Du lyrisme religieux jusqu’au bout de la nuit

 

Une dizaine de ténors de la musique sacrée ont animé, ce jeudi, la soirée d’ouverture de la première édition du Festival Salam, initié par Youssou Ndour. La fête fut belle, en toute piété bien sûr.

 

La première édition du festival ‘’Salam’’ s’est ouverte hier, au Grand Théâtre de Dakar, avec une soirée de chants religieux retransmise en direct sur la TFM. Plusieurs étoiles de la musique sacrée au Sénégal, et même au-delà de nos frontières, se sont donné rendez-vous pour célébrer l’islam en ce mois saint du Ramadan.

La cérémonie a été introduite par Racine Senghor, qui a remercié l’assistance de s’être déplacée en masse pour cette célébration de la paix, de la culture et de l’Islam placée sous le haut patronage du président de la République du Sénégal, Macky Sall, et de Sa Majesté le Roi du Maroc, Mohamed VI.

Il a également rappelé la genèse de ce festival ‘’ humanisant davantage l’humain en chantant l’islam‘’, qui serait inspiré du Festival des Musiques Sacrées de Fez. ‘’Depuis trois ans, le groupe futurs média s’est activé pour l’organisation de cet événement, baptisé « Salam » parce qu’étant un appel à la paix, fondement de l’Islam. Ce festival est inspiré du Maroc. En effet, son promoteur principal et fondateur, Youssou Ndour, a pensé qu’on pouvait en adapter le concept au Sénégal, terre riche en spiritualité, pour rendre hommage à tout ces guides qui en ont marqué l’histoire’’, expliqué l’administrateur général du Monument de la Renaissance Africaine, représentant l’initiateur du Festival.

C’est le ministre de la Culture et du Tourisme, Mbagnick Ngom, qui a officiellement ouvert le festival avec un discours vantant l’ouverture du festival, cette année, à l’international via la participation de pays comme le Maroc, L’Egypte ou encore la Mauritanie. Les deux maîtres de cérémonie étaient Mamadou Mbaye Garmi et El Hadj Thierno Ndiaye, de la TFM.

Le premier chanteur religieux à se dévoiler, sur scène, a été Moustapha Mbaye. Très vite pris d’émotion, ce dernier n’a pas pu achever le morceau qu’il était venu partager avec le public car pleurant de joie. Une communion partagée puisqu’on a vu de nombreux spectateurs, aux premiers rangs, discrètement essuyer une larme au coin l’œil parce qu’émus de tant de dévotion.

La gorge (heureusement) moins nouée, c’est Adja Fatou Bintou Thiam qui lui succède. Ravissant l’assemblée de sa voix éthérée, la diva au foulard va chanter le prophète (PSL) entouré de son orchestre. Luth, percussions et claviers ont accompagné les envolées lyriques de cette chanteuse à la voix d’or le temps de trois morceaux qui ont vraiment touché les cœurs pieux. De la même manière, Saad Bou Samb, lui succédant, rendra grâce au prophète (Psl) sous les acclamations de la foule à la fin de sa prestation.

Cheikh Diop Mbaye, Cheikh Bou Diop, Khoudia Mbaye Laye, Pape Sow Djimbira, Aïda Mou Mbaye (Aïda Faye), pour ne citer qu’eux, ont tous donné des prestations inspirées jusqu’au bout de la nuit à la gloire du prophète (PSL).

 L’islam, magnifié par la diversité des chants, s’est ainsi traduit en une harmonie enrichissante de sonorités se mêlant en une seule et même voix. Pour l’étranger, Mame Hameth Val a représenté la Mauritanie avec une prestation de trois titres très festifs sur des airs pastoraux de son pays natal.

Sophiane Bengeloun

 

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