Publié le 8 Nov 2012 - 08:05
2ÈME SALON INTERNATIONAL DES MINES

La convention minière revue, une autre à créer pour la sous-traitance

Image, Google

 

 

Le deuxième Salon international des mines (SIM) est ouvert hier à Dakar. Une occasion pour le président de la République Macky Sall de proposer une révision des conventions minières existantes et la création d'une autre pour la sous-traitance.

 

Comment faire gagner plus de revenus aux entreprises nationales intervenant dans le secteur minier est l'une des nombreuses préoccupations des organisateurs du deuxième Salon international des mines (SIM). Ouvert hier à Dakar, la cérémonie a été présidée par le président de la République. Conscient de ce besoin de rentabilité, Macky Sall a instruit le ministre en charge de l’Énergie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, de procéder à la revue des conventions minières.

 

''J'ai instruit le ministre à revoir les conventions en rigueur dans leurs différents aspects'', a déclaré M. Sall. Cela ne suffit cependant pas, à relever ce secteur au niveau national. En effet, a souligné le locataire du Palais de la République, ''la politique minière va avec une promotion''. Laquelle doit actuellement être dirigée vers les entreprises intervenant dans la sous-traitance. Les entreprises sénégalaises brillent dans la fourniture de biens et de services. L'exploitation directe étant presque dans sa globalité l'apanage des multinationales étrangères.

 

''Le Sénégal est en retard dans la sous-traitance''

''Nous avons constaté que dans la période 2009-2012, sur un montant d'environ 700 milliards de francs Cfa destinés à l'industrie minière, 400 milliards ont servi à la sous-traitance'', a indiqué le Directeur des mines et de la géologie, Ousmane Cissé. Et ''de cette somme, seuls 140 milliards ont été réservés aux nationaux, donc 33% du capital. Les 66% ont servi à la commande sur le marché international'', a-t-il ajouté. Ainsi, la redistribution des revenus risque de ne pas être profitable aux Sénégalais. Raison pour laquelle ''l’État du Sénégal s'est engagé à développer la sous-traitance dans le secteur minier'', a annoncé Macky Sall. ''Le Sénégal est en retard dans la sous-traitance du fait de l’insuffisance des moyens financiers et techniques, l’exploitation minière reste entre les mains des multinationales'', a-t-il reconnu.

 

L’État prévoit même de mettre en place une convention sur la sous-traitance dans ce secteur. En outre, soutenir les initiatives nationales ne signifie pas qu'un frein sera mis à l'investissement étranger dans ce secteur. Loin de là. ''Nous soutenons l'investissement des multinationales'', a précisé le président de la République. Non sans insister sur le fait qu'il faut tout de même soutenir les entreprises nationales.

 

Par ailleurs, l'aspect social lié au secteur minier est l'une des préoccupations de l'initiateur du programme ''Yoonu Yokkute''. Il a plaidé hier pour un retour des ressources vers les populations locales. Il prône un projet social minier avec des activités génératrices de revenus pour les populations vivant dans les zones d'exploitation.

 

Sur un autre registre, Macky Sall a demandé à la CEDEAO de mettre en place ''une action communautaire globale qui tient compte des intérêts des États et des populations mais aussi des compagnies minières''. Il est toujours pour la promotion de ce secteur pour la création d'une école supérieure des mines et de l'écologie.

 

BIGUÉ BOB

 

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