Publié le 1 Mar 2018 - 02:24
2 ANS D’EXISTENCE DE LA PLATEFORME MUSICBI

Des acteurs se penchent sur les difficultés de la musique

 

À l’occasion du deuxième anniversaire de MusicBi, les initiateurs de cette plateforme musicale ont annoncé qu’ils n’ont toujours pas atteint leurs objectifs. Cela est dû, selon l’administrateur, à un manque d’organisation dans le secteur.

 

Après 2 ans d’existence, la plateforme musicale MusicBi n’a toujours pas atteint ses objectifs. C’est son administrateur Moustapha Diop qui l’a fait savoir, hier. ‘’Ce n’est pas pour rien qu’on a initié un atelier pour échanger sur les problématiques et l’organisation du secteur de la musique. La leçon à tirer de cette expérience est qu’on avance à petits pas. Mais on n’a pas encore atteint les objectifs que nous nous sommes fixés. On se rend compte que le secteur est désorganisé et cela ne participe pas à la concrétisation de nos ambitions. Si on arrive à avoir un secteur structuré, tous les acteurs pourraient s’en sortir’’, explique-t-il. L’atelier a enregistré la participation des principaux acteurs du secteur, afin de pouvoir recueillir leurs contributions et expertises, notamment sur le contexte, les difficultés, les enjeux de l’industrie musicale.

Ces derniers se sont aussi penchés sur les solutions à envisager pour mettre un terme aux difficultés auxquelles ils sont confrontés. D’après Moustapha Diop, la distribution, la promotion et la production semblent freiner la bonne marche de leur secteur. ‘’Au niveau de la distribution, renseigne l’administrateur, un des grands problèmes qu’ils rencontrent, c’est le revenu sharing qui freine les opérateurs de téléphonie’’. Sur ce, ils demandent et aux autorités une action forte pour que tout soit régulé, afin qu’ils puissent aller directement vers les opérateurs pour négocier.  Pour ce qui est de la production, poursuit Moustapha Diop, deux ‘’gros’’ problèmes sont notés. ‘’On s’est rendu compte que le producteur n’est pas suffisamment formé. Il faut donc renforcer la formation au niveau de l’école nationale des Arts pour qu’elle puisse ouvrir le champ de formation. Le deuxième problème, c’est la piraterie’’, renseigne M. Diop. 

 Selon lui, les artistes ne vont pas investir de l’argent sachant qu’ils sont ‘’incapables’’ de vendre leur produit au niveau digital, de même qu’au niveau du Cd.  Pour ce qui est du troisième élément qui serait la promotion, plusieurs aspects bloquent son rayonnement. ‘’Le premier aspect, informe-t-il, concerne les médias. Certains acteurs disent qu’il y a un traitement anormal des œuvres au niveau des organes de presse. Alors qu’un traitement plus équilibré et plus correct permettrait à l’investisseur de mettre ses sous dans le secteur’’, note l’administrateur qui ajoute que ‘’l’autre difficulté relative à la promotion, c’est l’aspect digital. Actuellement, on vit digital, donc, il doit y avoir une connaissance plus approfondie sur la promotion et le marketing digital, dans le cadre des ventes’’.

HABIBATOU WAGNE

 

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