Publié le 1 Feb 2017 - 16:37
2017-ANNEE CULTURELLE

Mbagnick Ndiaye décline sa feuille de route

 

Une rencontre entre le ministre de la Culture et la communauté des artistes s’est tenue hier au Grand-théâtre. A cette occasion, le directeur de cabinet du ministère suscité, Rémy Sagna, a présenté les grandes lignes de la politique qu’il compte mener en 2017, déclaré ‘’année culturelle’’ par le président de la République.

 

Beaucoup de décisions majeures ont été prises par le président de la République en 2016, au profit des acteurs culturels. Ces mesures n’étaient que les prémices d’une année culturelle fastidieuse. Macky Sall a décrété 2017, année de la culture.

‘’La directive fondamentale est celle-ci : poursuivre la politique de décentralisation de l’action culturelle en veillant au plan national à la répartition optimale des infrastructures culturelles, à la  promotion des cultures urbaines, à la mise en place d’industries culturelles innovantes, pilier de l’économie de la culture créative, créatrice d’emplois et valorisant des talents de nos artistes’’, a déclaré le directeur de cabinet du ministère de la Culture, Rémy Sagna.

C’était hier au Grand-théâtre au cours d’une rencontre entre le ministre de la Culture et de la Communication et la communauté artistique. Aussi, ‘’le chef de l’Etat a demandé au gouvernement de prendre des diligences requises pour assurer l’application intégrale de la loi sur les droits d’auteurs et les droits voisins, de diligenter l’ouverture d’une école nationale des arts et des métiers de la culture dans des locaux adaptés et modernes, soutenir la promotion du livre et de l’art en général à travers l’accompagnement des maisons d’édition, l’acquisition d’ouvrages et d’œuvres par des structures publiques,etc’’, a ajouté M. Sagna.

Afin de mettre en œuvre toutes ces directives, la tutelle a pensé à une stratégie et des méthodes à appliquer. Pour le ministère de Mbagnick Ndiaye, il s’agit ‘’d’étudier les voies et moyens de finaliser ou d’avancer fortement sur tous les sujets en question pendant cette année afin de donner d’abord de la visibilité à l’action culturelle, du contenu mais surtout des résultats tangibles au bénéfice premier des acteurs culturels’’. Ainsi, le ministère de la Culture et de la Communication est d’avis qu’il faut une date repère qui marquerait le lancement de l’année culturelle. Quoi de mieux que la rentrée solennelle des arts et des lettres pour cela. Cette dernière sera présidée par le président de la République qui remettra normalement ce jour aux lauréats du grand prix du chef de l’Etat leurs récompenses. Mais d’après M. Sagna, une date n’a pas encore été choisie.

En outre, 2017 ‘’va servir à donner plus de moyens et de visibilité à l’action culturelle dans les régions’’. Des festivals seront soutenus et des moyens conséquents seront mis à la disposition des organisateurs de ces manifestations. Il est prévu également la pose de la première pierre du centre culturel régional de Kédougou et du nouveau centre culturel de Saint-Louis. Dans la même optique va être initié un programme d’animation à insérer dans celui des conseils ministériels décentralisés. Aussi, il est prévu une évaluation du niveau des engagements culturels pris depuis le premier conseil ministériel décentralisé, tel qu’annoncé par Rémy Sagna.

Pour les acteurs des cultures urbaines, des appuis plus importants leur sont réservés. L’effectivité du Fonds de promotion des cultures urbaines en mars prochain aidant, les manifestations majeures pourraient être soutenues en 2017. ‘’C’est un domaine extrêmement dynamique qui évolue bien et de façon positive. On ne se soucie pas beaucoup des acteurs de ce secteur. Pourtant, ce sont des jeunes pleins d’initiatives et qui souvent font de la réticence à faire appel au ministère. C’est un secteur qui est d’une vitalité insoupçonnée’’, a déclaré M. Sagna.

Ecole nationale des arts

Ceux qui évoluent dans la promotion du livre et de la lecture sont eux aussi pris en compte dans le programme du ministère de la Culture et de la Communication. ‘’Il y a la directive : un service une tapisserie. Le Président a instruit les agences de l’Etat à acheter des tapisseries. Le projet a bien démarré. Un travail d’informations et de mise à disposition d’une documentation pour favoriser les choix est fait. A l’instar de cette directive, on peut imaginer une institution, des livres. En travaillant étroitement avec le ministère de l’Education pour que cela se fasse’’, selon Rémy Sagna. Un cachet particulier va être donné à l’édition de la Foire internationale du livre de Dakar (Fildak). Un changement du lieu abritant cette dernière est envisagé.

Au chapitre des infrastructures culturelles, figure la pose de la première pierre de l’école nationale des arts. La réhabilitation des lieux de mémoire et des sites religieux pourrait être terminée cette année.

Par ailleurs, pour les plasticiens, le ministère compte mettre en œuvre la loi du 1% car les artistes souhaitent l’application effective de cette loi. En attendant, ils pourront afficher le sourire à l’inauguration du musée des civilisations noires prévue dans le premier semestre de cette année.

Cependant  le programme présenté par le ministre de la Culture est ambitieux et demande des moyens. Seulement, ‘’les budgets ne sont pas extensibles. Ce n’est pas parce qu’on a dit que cette année sera celle de la culture, qu’on va avoir une pluie de millions’’, a rappelé Rémy Sagna. Et la parade serait de soutenir les entreprises culturelles qui le souhaitent à avoir des prêts auprès d’institutions de crédits. C’est pour cela que la tutelle va ‘’confirmer les engagements pris avec des institutions de crédit comme le Fonsis, le Fongip, la BNDE. En initiant sous la caution du ministère  des actions concrètes de garantie des projets culturels’’, selon le directeur de cabinet du ministre Mbagnick Ndiaye.

BIGUE BOB

 

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