La tenue de la 2e édition du Salon tournant de l’économie sociale et solidaire à Diamniadio, après Casablanca en 2017, permettra de contribuer à l’accès aux marchés des produits du secteur, grâce à une exposition commerciale. C’est ce qu’a soutenu hier la ministre sénégalaise de tutelle, Zahra Iyane Thiam, lors d’une rencontre préparatoire de cet évènement.

Après une première édition organisée en 2017 à Casablanca, le Salon de l’économie sociale et solidaire, qui aura lieu à Dakar et notamment à Diamniadio, offre, selon la ministre sénégalaise de tutelle, de ‘’réelles opportunités’’ aux économies respectives des pays organisateurs. ‘’Cette grande rencontre permettra, en effet, de contribuer à l’accès aux marchés des produits de l’économie sociale et solidaire, grâce à une exposition commerciale, de promouvoir les institutions de micro finance et les acteurs de soutien à l’économie sociale et solidaire, à travers les expositions institutionnelles’’, affirme Zahra Iyane Thiam, hier, lors d’une rencontre préparatoire de ce salon.

D’après elle, ce rendez-vous sera aussi l’occasion, pour les acteurs, de mener la réflexion sur les problématiques actuelles du secteur, en particulier sur la loi d’orientation. Celle-ci définira les mesures d’ordre fiscal, législatif et réglementaire permettant ‘’d’accélérer’’ la performance économique des petites et moyennes entreprises (Pme) et petites entreprises, et le financement des acteurs. Mais aussi de célébrer, à travers les trophées qui seront mis en jeu, l’innovation et la créativité de l’entrepreneuriat social et solidaire.

‘’Au niveau de nos économies africaines où le secteur informel occupe une place prépondérante, il nous faut, si nous voulons le formaliser, aller dans la prise en charge de leurs apports par rapport à la création de richesses. La difficulté, à ce niveau, c’est toujours la fiscalité. Sur ce, il y aura des échanges avec des sommités des autres pays pour qu’on puisse, ensemble, dans le prolongement de la Lettre de politique sectorielle de l’économie sociale et solidaire, définir une loi d’orientation qui pourra prendre en charge ces questions-là’’, renchérit Mme Thiam. 

Sachant que les plus fortes croissances économiques mondiales pour les décennies à venir seraient africaines, l’ambassadeur du Maroc au Sénégal estime qu’il s’agira, pour les économies de leurs pays respectifs, de capter une part de cette croissance. Ceci tout en cherchant à se positionner par rapport au nouveau contexte africain de l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

‘’Œuvrer ensemble dans un esprit de partenariat économique Sud-Sud permettrait, au-delà du système économique classique, de contribuer à l’émergence d’un secteur économique de proximité, dont le moteur est la promotion d’un développement local à travers la promotion d’un développement local grâce à la valorisation des produits et potentialités du terroir, ainsi que l’organisation des acteurs du secteur dans les structures traditionnelles entrepreneuriales telles que les coopératives et mutualités de production’’, signale Taleb Barrada.

Il convient de rappeler que la première édition de ce salon au Maroc a enregistré la participation d’une soixantaine d’exposants du Sénégal provenant des régions de Thiès, Ziguinchor et Dakar. Ils intervenaient dans différents secteurs tels que l’agro-alimentaire, l’artisanat, l’économie circulaire, les phyto-cosmétiques et le micro-financement. ‘’Les objectifs poursuivis par ce salon mettant un focus sur la contribution de ce secteur au développement socioéconomique, constituent un centre d’intérêt que nos deux pays ont en partage. Que ce soit en ce qui concerne le soutien à la mobilisation des femmes dans leur engagement ou la sensibilisation des jeunes par rapport à ce créneau économique porteur ou l’inclusion des catégories sociales vulnérables dans le circuit productif par le truchement des coopératives’’, dit l’ambassadeur du royaume chérifien.

Pour le prochain rendez-vous économique et commercial, qui aura lieu du 26 octobre au 2 novembre 2019, le thème porte sur ‘’L’économie sociale et solidaire : un modèle alternatif et inclusif d’entrepreneuriat’’.

MARIAMA DIEME