Publié le 23 May 2017 - 19:50
3 QUESTIONS A ABDOULAYE FODE NDIONNE PRESIDENT UEAAA

‘’La contribution des écrivains peut se faire à travers la clairvoyance de leurs écrits’’

 

Abdoulaye Fodé Ndionne est le président de l’Union des écrivains d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Après l’ouverture officielle de la rencontre internationale des délégués de ladite union hier à Dakar, il a rappelé l’apport que peuvent avoir les auteurs dans la recherche de la paix.

 

Quels sont les objectifs de cette rencontre internationale des délégués de l’Union des écrivains d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine que le Sénégal accueille aujourd’hui ?

Les objectifs sont assez clairs. C’est la participation des écrivains sénégalais d’abord et des trois continents à la recherche de la paix, du bien-être et de la défense des droits civiques des populations. C’est une rencontre qui est arrivée à son heure. Elle a été préparée pendant une année depuis l’Egypte. L’Association de l’Union des écrivains d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine existe depuis 60 ans et c’est la première fois qu’une telle rencontre se tient. C’est la première fois qu’en terre africaine, une réunion est organisée pour participer au développement des pays. 

En tant que président de cette association d’écrivains et éditeurs, à votre avis, quel peut être l’apport des écrivains dans le combat pour la recherche de la paix et la lutte contre le terrorisme ? 

Cela peut se faire à travers les écrits. L’apport que les écrivains peuvent amener dans le développement du monde, c’est à travers la clairvoyance des écrits. Nous savons que les écrivains sont des objecteurs de conscience, des personnes qui alertent sur les fléaux du monde. Ils peuvent le faire à travers leurs écrits en toute objectivité, parce que cela ne sert à rien d’écrire et de ne pas participer au développement de son pays. Je crois que cette objectivité peut permettre aux écrivains de pointer du doigt ce qui va et ce qui ne va pas. Il faut toujours ces deux choses, parce que c’est ce qui fait avancer le pays. Il ne s’agit pas de faire dans la dénonciation. Il s’agit de se projeter et de constater, car quand on dénonce, c’est autre chose. On peut dénoncer, mais on constate, puis on donne son opinion. Maintenant, il faut se projeter et aller de l’avant. Aider ceux qui gouvernent le pays, parce que quand quelqu’un dirige un pays, il faut l’aider en lui disant ce qui ne va pas sans aucune prise de partie et aucune politique derrière. Il faut  juste être objectif par rapport à ce qui se fait de manière simple.

Vous êtes depuis juin 2016 à la tête de l’union, jusque-là comment se passe votre gouvernance ?

Il faut savoir que c’est le Sénégal qui a été nommé à la tête de cette association. C’est un mandat tournant de 3 ans. Cela veut dire certainement que lorsque le mandat reviendra en Afrique, ce sera un autre pays qui va prendre le relais. Je ne peux pas me juger, mais jusque-là, je pense que cela se passe bien. Vous voyez tout ce monde qui est présent aujourd’hui. Ce sont des gens qui viennent du Népal. Ce n’est pas un pays qui est juste à coté, des gens qui viennent de l’Afghanistan et bien d’autres qui viennent vraiment de très loin, qui sont arrivés au Sénégal, parce qu’ils croient en quelque chose et ils savent aussi que le président est déterminé à faire avancer l’association. Leur venue est très encourageante, parce que cela nous permet, nous Sénégalais, d’être beaucoup plus courageux et beaucoup plus ouverts au monde.

B.BOB

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