Publié le 23 Jan 2016 - 00:04
36e ZIARRA FAMILLE TALL

La finance islamique promue

 

En dehors du développement durable et de la quête du savoir, la conférence internationale de la famille Tall s’intéresse à la place de la finance islamique dans la marche du monde.

 

‘‘L’islam a très tôt mis l’homme au cœur de toute décision et a permis de poser le débat sur le principe de développement qui respecte l’environnement, les droits de l’homme et la justice sociale’’, selon Iba Der Thiam, président de séance des journées scientifiques de la Conférence internationale en prélude à la ziarra à Thierno Seydou Nourou Tall et Thierno Mountaga Tall. Mais la conférence s’est surtout intéressée aux évolutions du monde moderne. Particulièrement à la question de la finance islamique qui constitue l’un des trois panels de ces journées. ‘‘En interrogeant les sciences islamiques pour les principes de justice et d’équité dans la pratique économique et financière, vous invitez à un réajustement de l’ordre économique à l’ordre éthique’’, estime le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne. Une crise économique largement liée au phénomène de la mondialisation néolibérale, à la dérégulation généralisée des échanges.

Le président de l’Association Ahbab à l’initiative de cette journée, Mouhamadou Moussa Sy, a fait savoir que la finance islamique est un ‘‘appel, un recours, une alternative à la finance capitaliste. Elle connaît une croissance exceptionnelle, selon le FMI et la Banque mondiale qui estiment que les avoirs des banques islamiques ont été multipliés par 9 et ont atteint 1800 milliards de dollars entre 2003 et 2013, soit 16% de progression. Les prévisions actuelles donnent 2 000 dollars’’. Une bonne santé financière qui a amené l’Etat du Sénégal à entreprendre des réformes importantes sur son dispositif législatif réglementaire pour donner une place aux finances islamiques  avec le ‘waqf’ et le ‘suquq’ et autres instruments y afférents, se félicite M. Dionne.  Mais des questions demeurent auxquelles les panels tenteront de porter des réponses. ‘‘Pourquoi la condition socio-économique  de l’ensemble des pays musulmans s’enlise-t-elle ?’’ s’interroge M. Sy.

OUSMANE LAYE DIOP

 

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