Publié le 6 Dec 2016 - 17:26
6E EDITION FESTIVAL INTERNATIONAL DU RIRE

Yass poursuit son chemin, malgré l’absence des autorités étatiques

 

Organiser n’est pas facile, mais quand on est un passionné, on surmonte facilement les écueils. C’est le cas de l’humoriste sénégalo-libanais Yass, promoteur du festival international du rire de Dakar. En conférence de presse hier, dans un hôtel de la capitale, il a avoué de ne pas avoir reçu le moindre soutien de la part de l’Etat, même s’il participe à l’animation de la vie culturelle de la capitale.

 

C’est parti pour la 6e édition du festival international du rire de Dakar baptisé ‘’Yass et les Dof du rire’’. Après la soirée privée tenue hier soir dans un hôtel de Dakar pour le compte du sponsor leader, Yass et ses ‘’Dof’’ de cette année seront ce soir sur la scène de l’institut français Léopold Sédar Senghor. Promoteur et producteur de ce spectacle de stand-up, l’humoriste sénégalo-libanais a réussi aujourd’hui à inscrire cette manifestation dans l’agenda culturel national. Chaque mois de décembre, il se tient avec ‘’zéro soutien des autorités locales’’, a-t-il révélé hier lors d’une conférence de presse.

Néanmoins, Yass sue pour son Sénégal. ‘’Je me bats avec les sponsors et avec moi-même’’ pour que l’évènement soit annuel. Par conséquent, une meilleure présence du public ‘’sénégalo-sénégalais’’, serait sa plus grande satisfaction. En effet, lors de ces différentes soirées, il y a certes des Sénégalais, mais la présence des communautés étrangères établies ici est plus importante. ‘’Plus j’aurais de public sénégalais, mieux je me porterais. Le Sénégalais est drôle et aime rire’’, dit-il. C’est pour cela qu’il demande toujours aux partenaires à qui il vend des places de les octroyer à des Sénégalais de souche.

Par ailleurs, cette absence prépondérante du public sénégalais a ses impacts sur le choix des artistes devant prester. Cette année le ‘’Dof’’ en tête a invité Ali Bougheraba, Oualas et Candie. ‘’Je veux bien inviter des humoristes sénégalais, mais je n’en connais pas qui soit francophones, alors que le public qui vient nous voir est 100% francophone’’, a-t-il dit. Dans l’optique d’offrir dans le programme le spectacle d’un Sénégalais, Yass pense à produire quelqu’un comme Ahmed Sylla, ainsi qu’il l’avait fait, il y a quelques années, avec Mohamed Doumbia. Dans la même veine, avoir un Sénégalais comme poulain lui ferait plaisir afin que ce dernier puisse assurer la relève dans l’organisation du festival et bien d’autres choses.

D’ici là, Yass compte bien faire rire, au-delà de son spectacle ‘’je s’appelle Yass’’. Il promet un duo avec son jeune frère Libano-ivoirien Oualas au cours de ce festival. Candie quant à elle est venue à Dakar, sa première visite en terre sénégalaise, avec une mitraillette de vannes et sa vision de femme sur le monde. Oualas va, en sus de son échange avec Yass, parler de sa vie en tant que ‘’Blanc’’ vivant en Côte d’Ivoire. ‘’C’est vraiment ma vie avec très peu de sel rajouté’’, a-t-il prévenu. Ali Bougheraba quant à lui est décrit comme ‘’un conteur. Dans ce qu’il fait, il y a une touche de fantaisie’’, dit-on.

Et enfin, CJM’S va assurer les intermèdes. Il fait du beatboxing, danse et chante. Chacun d’entre eux donnera le meilleur de lui-même pendant les deux heures que va durer la prestation. Laquelle va se tenir à l’institut français Léopold Sédar Senghor, les 6 et 7 décembre, ainsi qu’au théâtre Sorano, les 8, 9 et 10 décembre.

BIGUE BOB

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