Publié le 17 Mar 2018 - 16:07
77E EDITION DU ‘’DAAKA’’ DE MEDINA GOUNASS

Macky Sall compte poursuivre les travaux de modernisation du site et de la ville sainte

 

Le président de la République a pris part, ce vendredi 16 mars, à la cérémonie officielle de la 77e édition du ‘’Daaka’’ de Médina Gounass. Macky Sall a réitéré son engagement et sa volonté à poursuivre les travaux de modernisation du ‘’Daaka’’ et de la ville sainte de Gounass.

 

Accueilli en grande pompe par les pèlerins et les autorités administratives, le chef de l’Etat, Macky Sall, a tout d’abord prié à la grande mosquée de Médina Gounass, avant de rallier le site du ‘’Daaka’’, situé à dix kilomètres de la cité religieuse. Sur place, Macky Sall a émis le souhait de poursuivre les travaux de modernisation du site et dans la commune de Médina Gounass. Car, depuis 1942 jusqu’en 2017, le site du pèlerinage n’était pas adéquat et n’était pas sécurisé. Les huttes étaient construites en paille. De ce fait, il suffisait d’un brin d’allumette pour causer l’irréparable. En atteste l’incendie meurtrier lors de la 76e édition, qui a fait 30 morts et d’importants dégâts matériels. Depuis, l’Etat du Sénégal a jugé nécessaire de classer les huttes dans le registre du passé.

Ce qui explique les changements notés çà et là, à travers des réalisations comme le bitumage des routes, l’adduction en eau potable, l’éclairage public, le dispositif sécuritaire, la construction de huttes avec plus de 900 mille bâches mises à la disposition des pèlerins, l’assainissement et l’hygiène. Sur le plan de l’adduction en eau potable, deux forages d’une capacité de 250 m3 et 10 km de réseaux ont été réalisés, en plus une dizaine de bornes fontaines publiques, sans compter un grand forage qui débite 120 m3/h. Ce qui a permis d’assurer un approvisionnement correct en eau et de rompre avec les galères du passé.

Le problème de l’éclairage public a aussi été résolu. Partout dans les rues, les espaces publics et dans les huttes du ‘’Daaka’’ et de la ville de Gounass, des lampes très puissantes ont été installées, participant à résoudre la question de l’insécurité, à la grande satisfaction des pèlerins et des populations. A cela s’ajoute un impressionnant dispositif sécuritaire pour endiguer le banditisme et parer à toute menace terroriste.

Une révolution a aussi été notée du côté de l’hygiène. L’Etat a rénové et créé une vingtaine de toilettes flambant neuves installées un peu partout dans le site.

Le khalife a loué les efforts de l’Etat

Au vu de toutes ces réalisations, le khalife de Médina Gounass a loué les efforts du président Macky Sall. Selon le guide religieux, les travaux de modernisation ont bel et bien changé le visage de sa localité et du site du ‘’Daaka’’, au grand bonheur des pèlerins et des populations. Le marabout Thierno El Hadj Mouhamadou Siradji Djine Ba a formulé des prières pour que Macky Sall puisse mener le Sénégal à bon port et sur la voie de l’émergence durable. Il a aussi prié pour que le chef de l’Etat puisse disposer des moyens financiers pour poursuivre ses travaux de modernisation des sites religieux.

En sus, le khalife a invité tous les Sénégalais à l’unité et au travail, gage de tout développement d’une nation. Selon lui, le temps n’est pas à la discorde, à la polémique, ni à la calomnie, mais à l’union des cœurs et des esprits pour la bonne marche de ‘’notre cher Sénégal’’. Il a aussi appelé la jeunesse à croire au travail pour réussir dans la vie. Il leur demande de s’investir dans l’agriculture, l’élevage et le maraichage, entre autres, à la place de l’émigration irrégulière.

Macky Sall invité à rehausser le prix du kilogramme d’arachide

Sur la campagne de commercialisation de l’arachide démarrée le 1er décembre dernier et dont le prix du kilogramme est fixé à 210 F Cfa, Thierno El Hadj Mouhamadou Siradji Djine Ba a demandé au chef de l’Etat de relever le prix du kilogramme, afin de motiver les paysans dont les espoirs reposent sur l’agriculture. D’après certains pèlerins - des cultivateurs endurcis - le khalife a bien fait d’inviter le président de la République à revoir sa copie sur la campagne de commercialisation. Parce que, selon eux, les cultivateurs éprouvent d’énormes difficultés à satisfaire leurs besoins et ceux de leurs familles.

Car le manque de financement, le retard dans le paiement, après la commercialisation, l’insuffisance des points de collecte, le prix du kilogramme jugé minime par rapport aux attentes des agriculteurs, entre autres, font que ces derniers se tournent vers les Chinois et autres commerçants véreux pour brader leurs productions. Une vente de graines aux étrangers qui pourrait, selon les organisations des paysans agricoles (Opa), priver le pays de semences écrémées, lors de la prochaine campagne agricole.

EMMANUEL BOUBA YANGA (Envoyé spécial à Médina Gounass)

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