Publié le 21 Mar 2020 - 20:21
9 CAS POSITIFS AU SÉNÉGAL

Inquiétant

 

Chaque jour avec ses chiffres. Le Sénégal a enregistré, hier, 9 nouveaux cas. Le pays compte 47 cas positifs dont 5 guéris et 42 sous traitement. L’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) est désormais intégré dans le dispositif de diagnostic des cas.

 

La situation du Sénégal commence à devenir inquiétante. Le pays a eu 9 nouveaux cas positifs sur 56 tests réalisés. Il s’agit de 4 cas importés et 5 cas contacts antérieurement répertoriés et suivis par les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Selon le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, qui a fait le point hier, à ce jour, 47 cas ont été déclarés positifs, dont 5 guéris et 42 encore sous traitement. ‘’L’état de santé des patients hospitalisés à Dakar et à Touba évolue favorablement’’, rassure Abdoulaye Diouf Sarr.

Par ailleurs, il informe que des instructions sont données à la Direction générale de la santé publique pour organiser l’intégration de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) dans le dispositif de diagnostic des cas. D’ailleurs, hier matin, une équipe du ministère avec, à sa tête, le ministre, a visité le laboratoire dirigé par le professeur Souleymane Mboup. Après avoir trouvé un accord, Abdoulaye Diouf Sarr annonce que l’Iressef va s’impliquer dans le dispositif de tests de la Covid-19, dès la semaine prochaine. "L’Iressef s’engage auprès de l’État dans la lutte contre le coronavirus. Je remercie le professeur Souleymane Mboup et toute son équipe qui ont décidé de prêter main-forte. Dès la semaine prochaine, ils rejoindront le dispositif de test du coronavirus. Ce qui nous permettra d’avoir un rayon d’intervention plus large", informe le ministre.

Pour sa part, le Pr. Mboup a mis l’accent sur le respect des mesures d’hygiène par les populations, pour venir à bout du coronavirus. Avant de préciser que les réponses sanitaires doivent également être mises au point et cela doit passer, en partie, par la recherche. "Nous avons montré qu’il était important de mettre en œuvre des activités de recherche au cours de cette épidémie. Les mesures que nous appliquons pour la plupart sont issues de recherches que nous avons menées dans les pays où avait lieu l’épidémie", renseigne le Pr. Mboup.

Selon lui, les axes de recherche sont nombreux, mais il préconise de se focaliser sur l’épidémiologie, surtout en ce qui concerne les modélisations. Il s’agira, à ce propos, de contrôler l’évolution de l’épidémie. C’est-à-dire le nombre de cas attendus, le nombre de décès, etc. ‘’Ces informations seront mises à jour. D’autres axes de virologie, à savoir la circulation des souches, leur virulence, pourront être explorés’’.

S’agissant des essais cliniques et du traitement, il rassure que son institut, en collaboration avec ses partenaires, peut apporter son expertise dans ce créneau.

VIVIANE DIATTA

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