Publié le 5 Apr 2019 - 20:25
ABATTAGE DE L’HIPPOPOTAME A KEDOUGOU

Les 13 balles mystérieuses à l’origine de la folie de l’animal

 

On en sait un peu plus sur les circonstances de la mort de l’hippopotame à Kédougou, mais aussi et surtout comment l’animal a pu quitter son milieu naturel pour se retrouver en ville.

 

Ce sont des informations qui ne manqueront pas de susciter la colère des écologistes. En effet, certaines sources renseignent que l’hippopotame s’est retrouvé en ville du fait de blessures qu’il aurait contracté dans son milieu naturel, aux bords du fleuve. Nos interlocuteurs soulignent d’ailleurs que le Service régional des Eaux et Forêts de Kédougou ne lâche toujours pas l’affaire et est déterminé à faire la lumière sur ce dossier qui n’a pas fini de révéler tous ses secrets. En effet, après avoir fait abattre l’animal, les autorités ont fait procéder à un examen de sa tête pour en avoir le cœur net sur sa blessure et ses saignements. 13 balles de calibre douze utilisées pour la petite chasse ont ainsi été découvertes sous la peau de l’animal. De même, il a été observé une autre balle de gros calibre dans la mâchoire inférieure, du côté droit causant même sa fracture. Si les gros calibres sont supposés avoir été tirés par Monsieur François Huard, c’est, par contre, le grand mystère autour des 13 balles de petits calibres. Suite à ces révélations fracassantes, plusieurs hypothèses ont été retenues pour comprendre la présence de l’animal en pleine ville.

D’abord, font savoir nos sources, il se pourrait que ce dernier ait causé un préjudice dans un champ aux abords du fleuve et le propriétaire l’aurait criblé de coups de fusil. La deuxième hypothèse est que l’animal ait essayé de charger quelqu’un et que, pour se défendre, ce dernier lui ait tiré dessus. Ainsi blessée, la bête se serait perdue et s’est retrouvée en ville. Peut-être aussi qu’elle a tenté de poursuivre son agresseur et s’est retrouvée piégée en ville. Ce qui est sûre, c’est que l’hippopotame a été aperçu vers 6 heures du matin. Déjà il saignait et agressait tout sur son passage. L’enquête a aussi révélé qu’une situation similaire s’était produite dans le département de Salémata, plus précisément à Ethiolo, il y a environ 13 ans. A l’époque, cet animal avait éventré un vieillard, avant d’être abattu par la gendarmerie.

Nos sources informent que des enquêtes minutieuses seront faites pour identifier les délinquants qui ont blessé l’animal au niveau du fleuve, provoquant sa sortie et sa présence inouïe en pleine ville. N

La vérité sur les circonstances de l’abattage de l’hippopotame

Dimanche 31 mars. Au moment où soleil se lève sur Kédougou, un hippopotame est aperçu dans ladite commune, précisément au quartier de Dinguessou. Chose inédite. Aussitôt saisis de cette affaire rocambolesque, les services des Eaux et Forêts ainsi que les autorités administratives se déploient sur les lieux. Un véritable spectacle que personne ne voulait manquer. Mesurant à sa juste valeur la gravité de la situation, les autorités administratives locales informent tous les chefs des Forces de Défense et de Sécurité pour assurer la protection des populations en les empêchant de s’approcher de la bête. Comme au cinéma, les populations, sorties massivement, criaient, jetaient des pierres à l’animal qui courait dans tous les sens, entrant même dans certaines habitations.

Face à cette situation, un dilemme se pose aux autorités. Canaliser l’animal vers le fleuve, son habitat naturel ; ou trouver le matériel nécessaire chez les responsables en charge des parcs nationaux pour endormir la bête et la transporter sans la tuer vers son milieu naturel. Selon nos sources, les services des eaux et forêts ont, dans un premier temps, opté pour la première hypothèse.  Mais en vain. Puisque, les choses sont devenues de plus en plus délicates, avec l’animal furieux et révolté qui a fait des dégâts matériels un peu partout. Ainsi, un cordon de sécurité a été érigé pour contenir les populations, elles aussi survoltées. La deuxième hypothèse non plus n’a pas été concluante. Les seringues à produit anesthésiant n’ont pu donner satisfaction, car elles ne pouvaient percer et pénétrer la peau dure de l’hippopotame en vue de l’endormir.

Pendant ce temps, l’animal, blessé à la tête et présentant des saignements, devenait de plus en plus agité. Et les autorités de plus en plus inquiètes. C’était un cocktail dangereux qu’il convenait de désamorcer pour éviter le pire. Cela était devenu un problème de sécurité publique, d’après nos sources. Après moult réflexions et échanges, la seule option qui s’offrait était une arme de chasse avec des balles à calibres appropriés pour abattre l’animal. La menace sur la vie humaine, informe-t-on, était bel et bien réelle. C’est ainsi que le gouverneur de la région, conscient de la gravité de l’heure, sur la base d’une large concertation avec tous les acteurs, a donné l’ordre d’abattre l’animal. Tous conviennent que l’homme de la situation serait Monsieur François Huard, amodiataire et propriétaire du Campement le Relais de Kédougou, car possédant une arme de chasse adéquate. Quatre coups ont suffi pour abattre l’hippopotame qui a ainsi été enterré à Kédougou.

MOR AMAR

 

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