Publié le 28 Mar 2017 - 19:02
ABDOU KARIM SALL SUR LA TNT

‘’Le Sénégal a des choses à parfaire’’

 

Un séminaire régional des radiocommunications est ouvert depuis hier à Dakar. A cette occasion, le Directeur de l’Agence de régulation des télécommunications et postes (ARTP), Abdou Karim Sall, a donné son avis sur le passage du Sénégal de l’analogique au numérique.

 

Dakar reçoit depuis hier un séminaire régional  des radiocommunications pour l’Afrique. Il est conjointement organisé par le ministère des Télécommunications et des Postes, l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), l’Union internationale des télécommunications (UIT) ainsi que l’Union africaine des télécommunications (UAT).

La rencontre accueille 157 participants qui vont ‘’échanger sur tout ce qui a été retenu lors  de la conférence mondiale des radiocommunications tenue en 2015’’, selon le directeur général de l’ARTP Abdou Karim Sall. Des échanges qui entrent ‘’dans le cadre de la mise en œuvre des plans opérationnels du secteur des radiocommunications’’, a ajouté le directeur Afrique de l’UIT, Andrew Rugege.

 En outre, le passage de l’analogique au numérique sera au menu des débats également. ‘’12 pays ont achevé l’opération de passage à la TNT (ndlr télévision numérique terrestre. Il y a encore des pays qui font des efforts pour s’en sortir. Nous allons échanger sur les difficultés rencontrées’’, a déclaré M. Rugege. Le Sénégal fait partie de ces pays qui cherchent à passer totalement et entièrement au numérique. Même si le directeur de l’ARTP est d’avis que la date butoir arrêtée par l’UIT a été respectée par le Sénégal, tous les foyers du pays ne reçoivent pas encore la TNT.

 ‘’Nous l’avons réussi tant bien que mal. Il y a des choses à parfaire. Ceux qui ont en charge la gestion de ce dossier sont en train de tout mettre en œuvre afin que tous les foyers puissent être connectés à la TNT. Le Sénégal est sur la bonne voie comparée à d’autres pays africains’’, a-t-il apprécié. Ainsi, pour l’instant, conçoit-il, ‘’nous émettons aussi bien en analogique qu’en numérique. Le maillage est en train d’être fait, les décodeurs sont en train d’être vendus dans certains foyers. Il faudrait qu’on maintienne le rythme du déploiement pour qu’on puisse très prochainement déconnecter l’analogique afin que nous puissions utiliser la bande 700 dans le cadre de la technologie de 4e génération’’, a-t-il fait savoir.

Quoi qu’il en soit, les pays ayant déjà réussi avec brio le passage partageront leurs expériences avec ceux qui n’y sont pas encore arrivés. Ainsi, ils pourront les  ‘’aider à franchir ce cap important’’. Car comme l’a fait savoir M. Sall, ‘’le 2e dividende numérique sera réutilisé dans les télécommunications afin de disposer davantage de spectre pour réaliser le très haut débit’’. Le directeur de l’Artp d’ajouter : ‘’Il faut anticiper sur la gestion du spectre car s’il n’est pas bien géré,  cela peut nous empêcher d’être confortable et à l’aise dans les évolutions technologiques à venir.’’

En effet, aujourd’hui les débats sur la 5G sont entamés et aucun pays ne voudrait être en reste quand elle sera opérationnelle. Quoi de mieux dans ce cas que d’anticiper. L’Afrique l’a compris. C’est pour cela qu’au cours de cette réunion de Dakar, les pays discuteront des enjeux et des éventuels sujets qui seront débattus en 2019. Année marquant la prochaine réunion mondiale des radiocommunications.

En attendant, ils cherchent des voies et moyens permettant de mieux gérer le spectre des fréquences. Ce qui constitue l’un des sujets de discussion des participants à cette rencontre. "On va débattre de la coordination et des modifications des fréquences et, au dernier jour du séminaire, un forum sur les enjeux et perspectives des radiocommunications va être organisé", a informé M. Rugege. 

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