Publié le 14 Nov 2018 - 12:41

Abdoul Hamid Ndiaye

 

‘‘On ne commente pas les propos du président de la République. Tout ce qu’on peut faire, c’est prendre acte par rapport à ce qu’il a dit’’. Ainsi a parlé hier Abdoul Hamid Ndiaye, conseiller au ministère de la Justice, sur la sortie du président Macky Sall promettant une éventuelle amnistie à Khalifa Sall et à Karim Wade, en cas de réélection en 2019. Ce conseiller, qui participait à la session de formation des magistrats sur le processus électoral, a dégagé toute prérogative d’agents du ministère à commenter les propos du chef de l’Etat.

Mieux, ou pis, il a même défendu la possibilité pour la présidence ou la chancellerie de pouvoir se prononcer sur l’actualité judiciaire sans que ce soit perçu comme une immixtion. ‘‘Ce n’est pas nouveau. Chaque fois que le président ou le ministre de la Justice se prononce sur un dossier, on parle d’incursion de l’Exécutif sur le Judiciaire.

C’est trop facile. Il ne faut pas oublier que le président définit la politique de la nation et, à ce titre, définit la politique judicaire de la nation. Ça ne fait pas mal qu’il en parle de temps à autre. S’il n’en avait pas parlé, on aurait critiqué son silence. Maintenant qu’il en parle, on condamne ses propos’’, s’étonne M. Ndiaye. 

Section: