Publié le 25 Oct 2018 - 21:30
ABDOULAYE BALDE, SG DE L’UCS

 ‘’Rien, ni personne ne peut m’empêcher d’être candidat’’

 

Venu rendre hommage au khalife général des mourides, à l’occasion de la 128e édition du grand Magal de Touba prévue dimanche prochain, le leader de l’Union des centristes sénégalais (Ucs) a déclaré à qui veut l’entendre qu’il sera candidat, quoi qu’il advienne.

 

Abdoulaye Baldé est formel. Il sera candidat, advienne que pourra. D’ailleurs, ce n’est même pas dans ses plans de rater ce rendez-vous électoral. ‘’Je ne vois pas qu’est-ce qui pourrait m’empêcher d’être candidat. Ce n’est pas parce que j’ai reçu le président de la République à Ziguinchor que je ne suis pas candidat’’, rétorque-t-il d’emblée, lorsque interpellé sur un probable retrait de sa candidature à la course présidentielle du 24 février 2019. Selon le leader de l’Union des centristes sénégalais qui est venu hier rendre visite au khalife général des mourides, en perspective du grand Magal de Touba, rien, ni personne ne peut empêcher sa candidature à cette élection.

D’ailleurs, il relève qu’il est en train de parcourir le pays pour, non seulement faire la promotion de sa candidature, mais aussi recueillir la signature des Sénégalais, dans le cadre des opérations de parrainage. ‘’Je suis en train de collecter le nombre de parrainages exigés. Je vais faire tout à l’heure le point avec nos responsables qui sont de Touba, de Mbacké et de Bambey qui sont tous dans ma délégation. Nous sommes très avancés dans cette région où nous voulons avoir le maximum de parrainages, en dehors des trois régions du Sud. Nous sommes dans la bonne voie et nous allons bientôt annoncer les chiffres qui avoisinent déjà celui qui est légalement réclamé pour tout candidat à la présidentielle’’, renseigne Abdoulaye Baldé. Qui nie tout rapprochement avec le camp du pouvoir.

‘’Je suis un républicain. Quand la République m’appelle, je réponds. J’ai accueilli le président de la République non pas en tant que candidat à la présidentielle, mais en tant que maire de la ville de Ziguinchor’’, clarifie-t-il.

Par ailleurs, interpellé sur la concession que l’Etat du Sénégal envisage de signer avec une entreprise turque pour l’exploitation du fer de la Falémé, l’ancien ministre de l’Industrie et des Mines sous Abdoulaye Wade se veut solidaire avec les initiateurs de la pétition contre le bradage de nos ressources naturelles. Pour lui, un débat national doit précéder toute décision allant dans ce sens, pour éviter les mêmes erreurs commises dans le passé. ‘’Nous avons déjà commis beaucoup d’erreurs dans la désignation de ceux qui allaient être chargés d’exploiter cette mine importante qui a plus de 750 millions de tonnes de minerai. Nous avons déjà eu deux concessionnaires ; d’abord des Sud-Africains, ensuite Arcelor Mittal. Il y a eu un épisode très malheureux’’, relève-t-il. Soulignant ainsi que l’Etat du Sénégal doit, avant de donner une concession à cette société turque, s’assurer de toutes les garanties.

 ‘’Avec Arcelor Mittal, beaucoup de choses ont été annoncées et beaucoup de réalisations devaient être faites dans le cadre du Programme social minier pour la région de Kédougou. Mais aussi la construction d’un chemin de fer qui devait aller de la mine jusqu’à Bargny, en plus d’un port minéralier. Nos amis d’Arcelor Mittal ont pris notre mine pour aller le présenter au niveau de la bourse, pour essayer de booster leur action. Il faut donc que toutes les garanties soient prises et que toutes les règles de transparence soient respectées pour que cette mine profite aux Sénégalais’’, estime-t-il.

ASSANE MBAYE

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