Publié le 24 Apr 2015 - 19:17
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO SUR L’EMIGRATION CLANDESTINE

‘’Le Sénégal n’est plus un point de départ vers l’hexagone’’

 

Les côtes sénégalaises ne constituent plus de point de départ pour  l’émigration clandestine. Le patron de la sécurité intérieure s’en est réjoui ce jeudi lors d’un séminaire qui s’est tenu à Saly sur la loi d’orientation sur la sécurité intérieure. Pour expliquer cette réussite, après que le Sénégal a été l’un des points focaux de départ de la migration clandestine vers l’hexagone vers l’année 2005, le ministre de l’Intérieur a mis en avant la coopération bilatérale entre le Sénégal et l’Espagne pour le contrôle de la côte.

«Il y a quelques mois, le ministre de l’Intérieur d’Espagne était au Sénégal et nous avions constaté qu’il n'y avait plus de départ à partir du Sénégal, grâce au dispositif mis en place par le FRONTEX. Cela a été un exemple de coopération réussie entre les deux pays », s’est félicité le ministre Abdoulaye Daouda Diallo. Seulement, même si le Sénégal a réussi à sécuriser ses côtes, les jeunes continuent à tenter l’aventure vers l’eldorado au prix de leur vie. Avec la vague de départs vers la Sicile, déjà 13 Sénégalais ont péri dans les eaux parmi plus de 800 victimes d’origine africaine et asiatique. C’est pour cette raison que le ministre a demandé de renforcer les frontières et de mener une véritable croisade contre les passeurs qui ont jeté leur dévolu sur l’Afrique du nord et le Moyen-Orient pour en faire des lieux de départ vers l’Europe.

Concernant la sécurité nationale, le ministre a plaidé pour une symbiose des forces des agents sécuritaires, en rappelant que le Sénégal appartient à une sous-région qui a un contexte particulier qui demande plus de vigilance. « S’agissant du contexte sous-régional, point n’est  besoin de rappeler que les pays de l’Afrique de l’Ouest sont confrontés à des défis sécuritaires immenses qui se posent avec une acuité particulière. Il en est ainsi de la prolifération et de la circulation illicite des armes légères et de petit calibre, du trafic illicite de stupéfiants et de la criminalité transfrontalière, de la cybercriminalité, du terrorisme et du blanchiment d’argent sale», a constaté le ministre. C’est pourquoi, a-t-il dit : «L’Etat a consenti des sacrifices incommensurables pour recruter du personnel, moderniser les infrastructures et équiper les services en matériels et moyens logistiques».

André BAKHOUM (Mbour)

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