Publié le 12 Mar 2015 - 04:04
ABOUBACRY MBODJI SUR LA SORTIE DE L’AMBASSADEUR DE FRANCE

‘’Il n’a dit que ce que pense la majorité des Sénégalais ’’  

 

Pour le secrétaire général de la Raddho, l’ambassadeur de France au Sénégal n’a fait que dire ce que pense la majorité des Sénégalais. Aboubacry Mbodji partage la conviction qu’au vu de la procédure, c’est la non-condamnation de Karim Wade qui va être une surprise. Mbodji précise cependant que le diplomate français aurait pu se garder de se prononcer sur le verdict de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) au nom du droit de réserve qui caractérise souvent la diplomatie.

 Le secrétaire général de la RADDHO est longuement revenu sur les tares de la CREI. Une juridiction qui, selon lui, viole les principes du droit à un procès équitable. Trois principes fondamentaux du droit sont violés par cette juridiction spéciale, selon Mbodji. Il s’agit de la présomption d’innocence que la CREI a transformée en ‘’présomption de culpabilité’’, dit-il. Ensuite, le principe du droit à un recours a également été violé par la CREI dont le verdict ne peut être sujet à aucun recours. Le troisième principe est relatif au renversement de la charge.

Autant d’’’incongruités’ qui, selon M. Mbodji, présagent d’une condamnation de Karim Wade le 23 mars prochain. Il regrette que le Sénégal se dote d’une juridiction spéciale malgré son niveau de démocratie élevé. ‘’La CREI est un tribunal spécial, les juridictions spéciales sont utilisées dans les pays en guerre ou qui sortent de guerres avec des institutions en faillite. Elle a tout l’air d’un instrument de règlement de comptes et ça, ce n’est pas bien’’, souligne le Sg de la RADDHO. Qui précise cependant, que la RADDHO est pour la reddition des comptes, mais que cela se passe dans le respect du droit à un procès équitable.            

AMADOU NDIAYE

 

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