Publié le 15 Apr 2014 - 16:08
ACCÉS AUX SERVICES DE SANTÉ SEXUELLE ET GENESIQUE

les femmes d'Afrique font un clin d’œil à la Banque mondiale

 

La réduction des investissements de la Banque mondiale en matière de santé de la reproduction et de planification familiale aurait un impact négatif sur l’accès des populations aux services de santé sexuelle et génésique. Une étude récente de la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) a révélé que des efforts importants restent à faire dans le domaine de la santé de la reproduction. 

Dans un communiqué parvenu hier à Enquête, le Réseau des femmes leaders d’Afrique pour la santé de la reproduction et la planification familiale (AWLN) a lancé un appel  à ladite banque pour une augmentation du financement de l’offre de services de qualité en matière de santé de la reproduction et de la planification familiale d’ici 2015.

Pour le réseau, la prise en compte des recommandations de l’étude de l’IPPF est une extrême urgence. ''Si rien n’est fait, cela pourrait avoir des conséquences déplorables sur la santé de la reproduction des femmes et des filles dont les besoins resteront insatisfaits. Si cette hypothèse est confirmée, au Sénégal, les acquis en la matière seraient compromis'', a annoncé le texte.

Aussi, poursuit le communiqué, la Banque mondiale a un rôle important à jouer dans l'amélioration de la santé de la reproduction des personnes vivant dans la pauvreté. A ce jour, ''elle reste la principale source de financement des projets sanitaires visant à accroître l'accès aux services de santé sexuelle et génésique qui leur sont destinés. Et cela doit perdurer''.

Cette action de plaidoyer du réseau vise à améliorer le bien-être des populations dans les pays en développement, dont le Sénégal.

L'accès aux services de qualité de la santé de la reproduction est un moyen permettant une émancipation effective des femmes.

En effet, il leur assure une plus grande disponibilité, une implication dans les actions de la société civile, un accès à l’éducation, un épanouissement dans le monde du travail et pour finir, une contribution au développement socio-économique du pays, notamment à travers les activités génératrices de revenus.

Fort de ce constant, AWLN travaille en collaboration avec la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) et le Fonds de développement pour la femme africaine (AWDF) afin d’aider les pays membres du réseau à améliorer leur politique en matière de santé de la reproduction et de planification familiale.  

Viviane DIATTA

 
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