Publié le 23 Dec 2016 - 19:32
ACCES A L’EAU POTABLE EN MILIEU RURAL

L’OFOR annonce la construction de 700 forages

 

Le secrétaire d’Etat à l’hydraulique rurale, Dièye Faye, a annoncé hier la construction très prochaine de 700 autres forages en vue de permettre aux populations des campagnes d’accéder à l’eau potable et à moindre coût.

 

L’inaccessibilité de l’eau potable pourrait bientôt être un mauvais souvenir pour les populations qui vivent dans les zones rurales. Le secrétaire d’Etat en charge de l’hydraulique a indiqué hier que l’Etat du Sénégal envisage de construire 700 nouveaux ouvrages hydrauliques et moderniser ceux déjà existants. C’était lors d’un atelier de partage sur la réforme de l’hydraulique entre l’Office des forages ruraux (OFOR) et l’administration territoriale. L’objectif, explique Diène Faye, c’est de mettre, chaque année, 140 forages à la disposition du monde rural. Le coût d’un tel projet devra atteindre au moins 120 milliards de F CFA.

‘’L’approvisionnement en eau potable des populations du monde rural s’est toujours posé avec acuité. Pour y faire face, les différents gouvernements ont élaboré plusieurs programmes qui ont donné des résultats appréciables. Cependant, des disparités persistent toujours entre les différentes zones en matière d’accès à l’eau potable et de qualité de la ressource qui ne répond pas aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en ce qui concerne les aspects physico-chimiques’’, a relevé M. Faye.

Pour mener à bien cette réforme pouvant permettre aux populations rurales de disposer d’une quantité suffisante d’eau, en permanence et de bonne qualité, Diène Faye estime qu’il serait opportun de se baser sur une démarche ‘’participative’’. C’est pourquoi il a invité toute l’administration territoriale, notamment les gouverneurs, à collaborer avec la direction de l’OFOR pour mettre en œuvre la deuxième réforme de la gestion des forages en milieu rural, entamée depuis 1996. Pour ce qui concerne l’entretien et la maintenance, M. Faye soutient que l’Etat, à travers l’OFOR, a déjà opté pour ‘’la délégation de service public de l’hydraulique rurale’’ (GSP), à travers le choix d’opérateurs privés dont l’expertise et l’expérience dans ce cadre sont affirmées. Tout ceci, précise-t-il, pour assurer la production et la distribution de l’eau potable en qualité et en quantité suffisante et surtout à des prix accessibles aux consommateurs ruraux, en deçà des coûts pratiqués antérieurement.

Rompre avec la tradition

Le directeur général de l’OFOR Lansana Gagny Sakho estime que la réforme de l’hydraulique vient à son heure, dans la mesure où les populations rurales continuent à parcourir des kilomètres à la recherche de l’eau. ‘’Nous avons tous droit à de l’eau potable, de façon continue et en fonction de nos besoins. Malheureusement, il y a toujours des manquements. L’eau est gérée de façon communautaire, mais ce dispositif a atteint ses limites parce qu’il y a eu des problèmes sur le prix. Nous allons travailler avec tous les professionnels du secteur pour fournir une eau de qualité aux populations’’, a assuré le patron de l’OFOR. 

Selon lui, avoir un robinet à Dakar est une ‘’banalité’’, mais un ‘’luxe’’ dans le milieu rural. Il ajoute tout de même qu’il est temps de régler ‘’définitivement’’ cette question d’accès à l’eau potable. Il a révélé qu’avec cette réforme, 250 emplois directs seront créés dans la région de Thiès. Actuellement, le Sénégal compte plus de 1 550 forages. En outre, 108 châteaux d’eau ont été réalisés dans le monde rural entre le 1er janvier et le 31 décembre.

GAUSTIN DIATTA

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