Publié le 23 Jan 2019 - 14:41
ACCORDS DE PECHE AVEC LE LIBERIA

Le Sénégal obtient 300 licences de pêche artisanale et semi-industrielle

 

Le Sénégal et le Libéria établissent une coopération dans le domaine de la pêche. Le protocole d’application a été signé, hier, au ministère de la Pêche et de l’économie maritime à Diamniadio, entre Oumar Guèye et son homologue libérien Emma Metieh Glassco, ministre, directrice générale de l’autorité des pêches et de l’aquaculture de la République du Libéria. Cela, en présence de l’ambassadrice du Libéria au Sénégal, Mary Ann Fossung. Les accords qui entrent en vigueur, dès la signature du protocole, pour une durée de cinq ans renouvelables, vont permettre à la pêche artisanale et semi-industrielle sénégalaise de pouvoir disposer de licences de pêche dans les eaux sous juridiction libérienne.

En effet, 100 embarcations artisanales, par an, avec des puissances inférieures ou égales à 60 chevaux, vont bénéficier de ces autorisations. Mais aussi 200 embarcations de pêche semi-industrielle pour des puissances supérieures à 60 chevaux, sans dépasser les 100 chevaux. En contrepartie, la partie libérienne va bénéficier de l’expertise sénégalaise, avec des formations dans les secteurs de la pêche, de l’aquaculture et de la surveillance.

Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime a profité de la cérémonie pour mettre l’accent sur la nécessité d’établir une coopération intense dans la lutte contre la pêche illicite non déclarée, non réglementée. Selon lui, le phénomène constitue l’un des plus grands fléaux dans les deux pays et même dans la sous-région. Au Sénégal, souligne Oumar Guèye, « elle nous fait perdre 150 milliards de francs par an ». Et que l’activité de pêche revêt une très grande importance économique et sociale le Sénégal. Lorsque l’on sait, selon lui, qu’elle contribue « de manière significative à la sécurité alimentaire et à la nutrition en assurant 70 % des apports en protéines d’origine animale et une consommation moyenne per capita de 29,9 kg par an ».

Aussi, signale-t-il que « la pêche contribue à l’équilibre de la balance commerciale. Elle représente le premier secteur d’exportation avec 244,16 milliards de francs Cfa, en 2017, soit 18,55 % des recettes d’exportation. En 2018, le secteur de la pêche maintient sa place de leader avec 230,38 milliards de francs Cfa de recettes d’exportation en fin Novembre ». 

PAPE MOUSSAGUEYE

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