Publié le 23 Jul 2015 - 20:56
ACCUSE DE CRIMES CONTRE L’HUMANITE

Le chef de la rébellion ougandaise inculpé 

 

Arrêté en Tanzanie en avril, avant d'être extradé en Ouganda début juillet, Jamil Mukulu, le chef de la rébellion ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF), a été inculpé mercredi de crimes contre l'humanité et meurtre de masse, ainsi que de trahison, par un tribunal ougandais.

 

Jamil Mukulu est apparu sous haute surveillance au tribunal à Jinja, à 85 kilomètres à l’est de la capitale Kampala, avec deux autres hommes accusés d’être des membres des ADF. « Il a été inculpé avec deux de ses complices », déclaré le porte-parole de la police Fred Enanga. Les journalistes se sont vus refuser l’accès au tribunal pendant l’audience mais ont pu photographier les prévenus.

L’Ouganda tient Jamil Mukulu pour responsable d’une série d’attaques dans l’ouest du pays entre 1998 et 2000 qui aurait coûté la vie à plus de 1000 personnes. Il avait été arrêté en Tanzanie en avril, avant d’être extradé en à Kampala début juillet.

Les États-Unis ont ajouté les ADF à leur liste d’organisations terroristes en 2001, et l’Ouganda les accuse d’avoir des liens avec les insurgés islamistes somaliens shebab et Al-Qaïda. Alors que ces liens n’ont pas été clairement établis, le général Jean Baillaud, commandant adjoint de la force de la mission onusienne (Monusco), a déclaré récemment que les ADF avaient un « aspect terroriste » pouvant les rapprocher des mouvements jihadistes africains.

Un rapport de l’ONU publié en mai note que les crimes commis par ces miliciens dans la région de Beni au dernier trimestre 2014 « ont été systématiques et d’une extrême brutalité » et « pourraient constituer, de par leur type et leur nature, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ».

(Jeuneafrique.com)

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