Publié le 15 Feb 2015 - 22:16
ADULTERE A KOLDA

L’épouse d’un émigré tente de noyer son bébé dans le fleuve 

 

S. D, agée de 32 ans et mère de deux enfants, a tenté, samedi 7 février dernier à Kolda, de tuer son bébé qu’elle venait de mettre au monde, en le noyant dans les eaux du fleuve.

 

Les cris d’alerte d’un vieil homme qui passait ont sauvé de justesse de la noyade un nouveau-né. Cela s’est passé dans la matinée du samedi 7 février dernier, aux environs de 10 heures, à Sikilo, un quartier périphérique de la commune de Kolda. « J’allais en brousse pour chercher de la paille. J’ai trouvé une femme dans une plantation d’anacardes. Je suis passé. A mon retour, je l’ai retrouvée sur place, mais elle se tordait de douleurs », témoigne Ibrahima Seydi, un homme de 45 ans, habitant le quartier.

« Lorsque je lui ai demandé ce qu’elle faisait dans la brousse. Elle n’a pas répondu, dans un premier temps. Mais lorsque j’ai vu du sang à côté d’elle et un bébé couvert d’un pagne, j’ai insisté. Elle s’est levée brusquement, a pris son bébé et s’est mise à courir vers le fleuve. Je me suis mis à crier. Elle a continué à courir. Mais, avant qu’elle ne plonge le nouveau-né dans l’eau, les riverains sont arrivés et l’ont attrapée. »

Ensuite, la maman et son bébé ont été conduits au poste de santé de Sikilo pour recevoir des soins médicaux. Plus tard, les éléments du Commissariat urbain de Kolda sont venus dans le quartier arrêter la pauvre mère.

Il relève des éléments de l’enquête que la dame S. D est mariée à un émigré qui vit depuis six (6) ans au Cap-Vert. Ils ont deux enfants. La femme aurait vécu avec un autre homme dans la commune de Kolda, pendant plusieurs mois. De cette relation adultérine, elle a contracté une grossesse non désirée que son amant a refusé de reconnaître. Dès lors, la femme vivait dans la honte. Après avoir accouché, elle a donc voulu se débarrasser de l’enfant, en tentant de le noyer dans les eaux du fleuve Casamance.

‘’Mise aux arrêts, elle a reconnu sa forfaiture », confie Ousmane Diédhiou, commissaire principal de la police de Kolda. « Nous l’avons présentée, ce 11 février, au parquet. Présentement, elle est à la maison d’arrêt et de correction (MAC) de Kolda, en attendant d’être jugée ». Le commissaire prévient : « Tant que je suis à Kolda, les bandits, les mafaiteurs ou les personnes malintentionnées etc. seront toujours traqués et punis par les dispositions de la loi. »

EMMANUEL BOUBA YANGA (KOLDA)

 

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