Publié le 26 May 2017 - 23:46
AEROPORT INTERNATIONAL BLAISE DIAGNE

98% des travaux réalisés

 

Alors que l’ouverture de l’Aéroport International Blaise Diagne est prévue pour décembre 2017, la direction s’attelle à former les futurs utilisateurs de l’infrastructure. Dans ce cadre, un séminaire a regroupé, mercredi dernier à Saly, les élus locaux, les représentants des populations et le ministère du Tourisme.

 

‘’Imprégner davantage les collectivités locales du projet de l’aéroport ; identifier les défis d’aménagement du territoire de la zone aéroportuaire auxquels seront confrontées les collectivités locales ; partager, informer et sensibiliser sur les enjeux et l’impact socio-économique et environnemental de l’Aibd’’. Tels sont les objectifs du séminaire organisé, mercredi dernier à Saly, par l’Aéroport international Blaise Diagne, au profit des collectivités locales, sur le thème : ‘’Aibd : Enjeux socio-économiques et défis territoriaux’’. La rencontre a permis d’apprendre que 98% des travaux ont été réalisés.

Cheikh Diouf, chef département logistique et transport d’Aibd, explique : ‘’Par rapport aux travaux de l’aéroport, ce qu’il faut noter, c’est qu’on est globalement à 98%. Les 2% qui restent, ce n’est que des formations qui sont en phase finale. Donc, la société d’exploitation qui a été mise en place la semaine dernière a commencé à former tous les utilisateurs futurs de cet aéroport. Il y a quinze jours, l’entreprise a déposé la lettre attestant avoir terminé tous les travaux. Les pré-réceptions ont commencé. S’il y a des réserves, l’entreprise aura trois mois pour les lever. Dans les projections les plus réalistes, l’ouverture de l’aéroport est prévue en décembre 2017’’. 

Dans sa présentation, Abdoulaye Mbodji, Directeur Général de l’Aibd, a précisé que ‘’ce n’est pas seulement un aéroport qu’on est en train de construire, mais un hub économique. L’un des projets les plus ambitieux du cinquantenaire au Sénégal. Il ne doit pas être perçu comme un simple point de chute pour le transport aérien, mais comme un outil économique multifonctionnel. Le centre du Sénégal, aujourd’hui, c’est Diass’’. Ce à quoi Aïssatou Thioubou, directrice environnemental et social de l’Aibd, a ajouté que l’objectif principal sera atteint : ‘’Que les populations locales trouvent un bénéfice, que les jeunes puissent trouver un emploi, que les femmes puissent être renforcées pour exercer leur métier et que tous ces villages soient développés.’’

Par rapport à l’impact environnemental, elle précise que ‘’le bruit va augmenter, le trafic va s’intensifier, car plus de 5 000 personnes vont passer sur cette route pour aller travailler au niveau de l’aéroport. Il y aura aussi plus de pollution. La population va encore augmenter et il y aura plus d’ordures. Et s’il n’y a pas une gestion des ordures efficaces et efficientes, il peut y avoir un risque aviaire, avec la présence d’oiseaux qui pourront endommager les avions. En effet, beaucoup d’accidents dans le monde sont causés par les oiseaux. Il était alors important de réunir les collectivités pour les sensibiliser et discuter autour des défis environnementaux’’.   

Les populations attendent encore leur indemnisation

Bien que l’ouverture soit prévue au mois de décembre 2017, et que cela va booster le développement socio-économique des différentes communes, les habitants qui ont été déplacés de leur lieu d’habitation, pour l’implantation de l’aéroport, attendent encore leur indemnisation. C’est ainsi que le premier adjoint au maire de la commune de Diass, Cheikh Tidiane Diouf, a invité l’Etat et l’Aibd à démarrer le plus rapidement possible la procédure d’indemnisation.

‘’Il y avait des engagements qui ont été pris, à savoir le déclassement de 300 hectares pour reloger les personnes affectées par le projet. Mais également, l’indemnisation des personnes qui ont été affectées. La première indemnisation, c’était pour les  2 600 hectares. Par la suite, il y a eu une extension qui a fait que l’Aibd est passé de 2 600 à 4 500 hectares. L’Aibd a commencé à faire l’exploitation, alors que les personnes qui étaient dans cette zone-là n’ont pas encore été indemnisées. Nous avons parlé avec les populations qui sont à l’écoute et qui sont très disciplinées. La seule chose que nous demandons, c’est de tout faire pour respecter ces engagements.’’

D’autant plus que, poursuit l’élu, ‘’il y a des lenteurs, parce qu’on s’est réuni au mois de mai 2016. Cela fait un an et le processus n’est pas déclenché, alors que l’Aibd ouvre ses portes à partir du 31 décembre. Je pense que c’est le moment. L’Etat et l’Aibd doivent le plus rapidement déclencher la procédure d’indemnisation’’, a invité M. Diouf.

KHADY NDOYE [MBOUR]

 

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