Publié le 24 Aug 2012 - 09:10
AFFAIRE BREIVIK

Le dénouement de l'histoire

Anders Behring Breivik lors de son quatrième jour d'audience, jeudi 19 avril 2012.

 

 

Le 22 août 2011, Anders Behring Breivik fait exploser une bombe dans le quartier des ministères à Oslo, puis il tue 77 personnes, principalement des adolescents, en ouvrant le feu sur un camp d'été de la Jeunesse travailliste sur l'île d'Utoya.

 

L'île d'Utoya, en Norvège, le 21 juillet 2011.

 

Réactions politiques et hommage aux victimes

 

Dans les jours qui suivent le drame, la Norvège honore ses morts, dans des cérémonies chargées d'émotion. Dans le deuil, la Norvège "reste fidèle à ses valeurs", titre Le Monde dans son éditorial du 25 août. Le premier ministre norvégien appelle en effet, après le drame, à "plus de démocratie et plus d'ouverture". Dans un entretien au Monde paru le 27 août, le maire d'Oslo affirme : "On punira le tueur en réagissant avec plus de tolérance et de démocratie." Les Norvégiens plébiscitent alors leur premier ministre : plus de 90 % d'entre eux considèrent qu'il a bien géré la situation.

 

En larmes et en silence, la Norvège honore ses morts

Rassemblement à Oslo devant la mairie pour rendre hommage aux victimes de la double attaque de vendredi.

 

La personnalité d'Anders Behring Breivik

Les médias cherchent à comprendre l'acte en s'intéressant à l'auteur de la tuerie. Dès le 23 juillet, ses liens avec les milieux d'extrême droite sont évoqués, la police le décrit comme un "fondamentaliste chrétien".

 

Un manifeste de 1 518 pages, mis en ligne avant le drame par Breivik lui-même, permet d'en savoir plus sur sa personnalité et son idéologie. Dans une tribune parue le 29 août 2011, François-Bernard Huyghe, chercheur à l'IRIS, qualifie son crime d'"idéologique", et parle d'"idéologie de la peur", raciste, antidémocratique et islamophobe. Ce manifeste se termine sur le carnet de bord de Breivik, durant la préparation de son crime.

 

En avril 2012, le correspondant du Monde en Norvège, Olivier Truc, s'intéresse, dans le portrait de l'auteur de la tuerie, aux liens d'Anders Behring Breivik avec le "contre-djihad" et avec la thèse "Eurabia", qui l'auraient poussé au crime.

 

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