Publié le 29 Jan 2019 - 00:59
AFFAIRE DES 94 MILLIARDS - OUSMANE SONKO SUR L’ENQUETE PARLEMENTAIRE

« Je n’ai pas le temps de répondre à de petits députés corrompus… »

 

Le président de la coalition "SONKO président” a présidé, ce samedi, un meeting à Ziguinchor. Rencontre au cours de laquelle il est longuement revenu sur l’annonce de l’ouverture d’une enquête parlementaire relative à l’affaire des 94 milliards et la mort de Mariama Sagna, entre autres.

 

Arrivé dans la matinée du samedi dernier à Ziguinchor, le candidat de la coalition « SONKO président » a initié une caravane dans les rues de la capitale méridionale du pays. Dans l’après-midi, Ousmane Sonko a présidé un meeting à la place « Bambaya » à Peyrissac, à la périphérie de Ziguinchor. En marge de cette rencontre, le président Pastef a, répondant la presse sur l’affaire des 94 milliards, qualifié l’enquête parlementaire « d’enfantillages ». « Je n’ai pas le temps de répondre. Quelqu’un qui a saisi un procureur de la république n’a rien à faire dans une commission d’enquête. Quand on veut noyer le poisson, alors on parle de commission d’enquête parlementaire.

C’est moi qui ai saisi le procureur de la République, l’Inspection Générale d’Etat et la Cours des Comptes. Je ne répondrai qu’au Procureur de la république. Je n’ai pas le temps de répondre à de petits députés corrompus qui n’ont aucun niveau et qui ne connaissent même pas comment fonctionne un Etat », a déclaré le candidat à la Présidentielle de février prochain. Selon lui, le pouvoir cherche simplement à nuire à sa campagne électorale. « Ce n’est pas une affaire de l’Assemblée Nationale. C’est une affaire du Procureur de la république », a-t-il conclu. 

Ousmane Sonko est aussi, lors du meeting, revenu largement sur l’affaire du meurtre de la militante de son parti Mariama Sagna, tuée dans son domicile à Keur Massar, alors qu’elle venait de rentrer d’un meeting. Le leader du Pastef, qui a demandé à ses militants de se mobiliser nombreux le 6 février prochain, jour du délibéré, estime que la « lumière doit être faite sur cet assassinat lâche » qui, ajoute-t-il, s’est poursuivi avec des attaques ciblées contre certains de ses militants.

‘’Nous voulons connaitre les commanditaires de cet acte’’

Notamment, avec l’agression des forces de gendarmerie contre ses militants à Ziguinchor. « L’affaire d’agression sur notre domicile familial à Ziguinchor et sur nos militants est en cours au tribunal et le délibéré est prévu pour le 6 février prochain. Nous n’avons rien contre le gendarme Mendy. Il est peut-être un jeune frère. C’est pourquoi, nous avons requis le franc symbolique. Mais, nous voulons connaitre les commanditaires de cet acte. Je vous demande à vous tous, le 6 février, de vous rendre au tribunal pour donner un cachet particulier à ce délibéré » a-t-il clamé.

Sur le saccage de son siège, Ousmane Sonko continue de pointer un doigt accusateur sur Abdoulaye Diouf Sarr. « J’en appelle à la responsabilité de tous les acteurs républicains, notamment les forces de défense et de sécurité, parce que c’est à elles qu’incombent la sécurité des citoyens et particulièrement des candidats », a indiqué le président de la coalition « SONKO président ». A l’en croire, ceux qui ont saccagé son siège ont déclaré avoir agi sous les ordres et pour le compte d’Abdoulaye Diouf Sarr, pour la simple raison que ce dernier n’accepte pas que le Pastef dispose d’un siège dans son fief.

HUBERT SAGNA (ZIGUINCHOR)

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