Publié le 28 Jul 2015 - 11:34
AFFAIRE DES PRESUMES HOMOSEXUELS DE LA CITE ALIOUNE SOW

Jugés aujourd’hui, les prévenus clament déjà leur innocence

 

C’est aujourd’hui que seront jugés les sept jeunes arrêtés à la cité Alioune Sow pour des actes présumés d’homosexualité. Mais d’ores et déjà, ils contestent tous les faits.

 

Leur arrestation, le 21 juillet dernier, à la cité Aliou Sow de Golf Sud, pour des faits présumés d’homosexualité, a fait le buzz sur la toile. Elle a également alimenté les principales émissions de faits divers des radios de la place et noirci les pages de faits divers des journaux. Mais l’affaire, qui doit être jugée aujourd’hui devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, risque d’être une montagne qui accouche d’une souris. En fait, d’après nos sources très au fait du dossier, aucun des prévenus n’a reconnu ni les faits d’acte contre nature ni la détention et l’usage de chambre indien.

L’affaire a éclaté lorsque la dame Nd. Ngom, excédée par les vols récurrents commis par son fils, s’est rendue avec des policiers à l’appartement où vit son enfant, depuis huit mois. Les éléments du commissariat central de Guédiawaye disent avoir trouvé dans une chambre deux individus ‘’dans une position compromettante’’, tandis que les cinq autres étaient sous la douche. La police a mentionné avoir également découvert, dans le salon, un cornet de chanvre indien ainsi que deux joints entamés et des produits pharmaceutiques ou plutôt du lubrifiant. Toutes les sept personnes trouvées sur place ont étaient embarquées, mais elles contestent toutes les faits. Elles ont soutenu n’avoir vu ni le chanvre indien ni les produits lubrifiants et ne sont pas non plus des homosexuels.

Entendu le premier, D. Sène a laissé entendre que l’appartement appartient à son oncle Y. D qui avait convié ses amis à un ‘’yendou’’. Après le repas, son oncle est parti aux environs de 16 heures, les laissant dans la maison pour aller récupérer des clés. Selon le jeune tailleur, il s’est assoupi au salon et il a été surpris, dans son sommeil, par l’arrivée de sa mère accompagnée de policiers. Aussi a-t-il nié avoir été interpellé sous la douche. M. Bassène a aussi déclaré qu’il n’était pas sous la douche, à l’arrivée des limiers. J. D. Santos, Nd. Mboup et M. Thiam ont reconnu certes leur présence dans la salle de bain, mais ils ont affirmé qu’ils n’étaient pas nus. Ils ont expliqué qu’ils y étaient pour s’y cacher, car ils ont eu peur de la présence policière. Le même argument a été servi par S. Ndiaye sur qui il aurait été trouvé des messages d’amour destinés à un homme. Le mis en cause a expliqué avoir reçu les messages compromettants d’un nommé Dieylani qui voulait le présenter à quelqu’un qui aurait besoin de son numéro.

Les prévenus qui feront face aux juges aujourd’hui, s’ils ne sont pas renvoyés, vont à coup sûr persister dans leurs dénégations. 

FATOU SY

Section: