Publié le 11 Jun 2012 - 11:35
AFFAIRE DES VÉHICULES

Les gendarmes bloquent Me Ngom à Diamniadio

 

Les autorités sont décidées à reprendre les 600 véhicules qu'elles jugent appartenant à l'Etat et détenus par des responsables du Parti démocratique sénégalais. La preuve en a été donnée ce samedi à Diamniadio où sept voitures ont été saisies par les gendarmes de la brigade de Rufisque. La mesure n'est pas du goût des libéraux dont les grosses pontes se sont déplacées en masse pour reprendre «leurs biens».

 

Les véhicules étaient stationnés dans un des hangars de la Tse de l'homme d'affaires Cheikh Amar où ils ont été découverts par la compagnie de gendarmerie de Rufisque après une enquête minutieuse. La plupart, des voitures de liaison, équipées en matériels de sonorisation de dernière génération, étaient destinées pour la campagne électorale du Pds.

 

Dans la première vague de libéraux arrivée sur les lieux, il y avait Bara Gaye (UJTL) accompagné de Toussaint Manga et Fatou Thiam. Sur place, ils ont trouvé Baye Moussé Bâ dit Bro, un des responsables de la sécurité de l'ancien président Wade. C'est ce dernier qui aurait alerté la direction du Pds. Pour le secrétaire général de l'Ujtl : «Ces véhicules appartiennent à Me Wade et nous en avons la preuve. Donc, nous ne quitterons pas ces lieux sans les amener avec nous.» Ce qui n'a pas été possible.

 

 

«A ce lundi alors !»

 

Plus tard, Ousmane Ngom est arrivé de Tivaouane en compagnie de Ngoné Ndoye, Serigne Mbacké Ndiaye et Habib Sy. Ses conciliabules avec le capitaine de gendarmerie, Ibrahima Ndiaye, ne donnent rien bien qu'il ait brandi des documents tendant à prouver l'appartenance des véhicules à l'ex-chef de l'Etat. «Il est écrit sur les documents que vous voyez là : Abdoulaye Wade, secrétaire général du Pds habitant à la villa numéro 7 au Point E, est propriétaire de ces véhicules.» Du coup, «l’ensemble de ces cartes grises en plus des connaissements fournis par la Direction générale des transports terrestres portent également le nom de Me Wade».

 

Du côté des gendarmes, la procédure en vigueur sera suivie. «Nous attendons qu'une enquête soit diligentée pour y voir plus clair», a expliqué le capitaine Ibrahima Ndiaye. Qui demandera ensuite à ses «hôtes» de «rentrer jusqu’à lundi». Ce à quoi Me Ousmane Ngom a répondu : «Nous attendons une réponse à notre demande d’ici lundi matin» avant de menacer : «Si la situation n’évolue pas, nous apprécierons et prendrons de nouvelles dispositions.»

 

PAPE MOUSSA GUÈYE

(Correspondant, Rufisque)

 

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