Publié le 15 Jun 2012 - 17:00
AFFAIRE FAES-ANTENNA DE VIVIANE WADE

Ousmane Ngom dénonce ''une main invisible''

 

Comme annoncé, Me Ousmane Ngom a fait face à la presse, jeudi, pour défendre sans gant l'ex-président de la République Abdoulaye Wade et son épouse Viviane.

 

Même si l’affaire des 800 millions, opposant la Fondation agir pour l’éducation et la santé (FAES) et la Fondation suisse Antenna technologie, a été ''réglée à l’amiable'', Me Ousmane Nom a tenu à apporter sa part de ''vérité''. En conférence de presse jeudi, à Dakar, l’ex-ministre de l’Intérieur pense que l’ex-première dame, Viviane Wade, fait l’objet d’une ''campagne de presse malveillante'' de la part de Sébastien Couasnet, ancien administrateur de la FAES. Une campagne, selon lui, visant à ''exercer sur Mme Wade des pressions psychologiques par le chantage pour l’amener à rembourser, sans préavis ni délai, une dette consentie à la Fondation depuis un an par l’intermédiaire de son administrateur général M. Sébastien Couasnet''. Mais aussi ''porter atteinte à sa notoriété et à l’excellente réputation de sa fondation sur le plan national et international''.

 

Or, précise Me Ngom, Mme Wade ''n’exerce dans cette organisation aucune activité de gestion et n’a aucun rapport avec les manipulations de fonds''. D’où cette interrogation de l'avocat de profession : ''Qui a voulu détruire la fondation de madame Vivane Wade ?'' Et la réponse du défenseur de fuser, allusive. ''Il y a une main invisible qui veut liquider la fondation FAES'', soutient Me Ngom, ajoutant que le bras séculier est M. Couasnet. ''M. Couasnet avait préparé un projet de reprise des activités économiques de FAES et avait contacté diverse entreprises et entité pour constituer un holding dont il serait le gérant'', révèle-t-il, indiquant : ''Antenna Technologie apparaissant sur l’organigramme comme le grand bénéficiaire qui contrôlerait des actions''. Autant d’éléments qui amènent le proche collaborateur d'Abdoulaye Wade à dire que ''l’affaire ressemble étrangement à une vaste et savante opération de liquidation de la FAES''.

 

 

Fortune de Wade : ''Pas d'évolution extraordinaire''

 

Par ailleurs, Ousmane Ngom a jugé ''fantaisiste'' le document diffusé sur certains sites d’information lié au patrimoine de Me Wade. A ce propos, Me Ngom se veut catégorique : ''Il n’y a pas une évolution extraordinaire'' entre le patrimoine de Wade déclaré le 21 novembre 2001 et celui déclaré le 12 juin 2012. Au demeurant, l'avocat des Wade trouve ''naturel que lorsqu’on travaille, on change chaque année des habits''. Dans la foulée, l’ex-ministre de l’Intérieur s’est expliqué sur sa décision de ne plus déférer aux convocations de la Division des investigations criminelles (DIC). Selon lui, tant que ''l’équilibre (des formes) n’est pas respecté'', il continuera à camper sur sa positon. ''Nous sommes des justiciables, mais n’accepterons pas que la justice soit instrumentalisée'', dit celui qui avait mené de main de fer l'ancien Premier ministre Idrissa Seck à la DIC, puis en prison. Mais les rôles sont inversés depuis un certain 25 mars 2012.

 

DAOUDA GBAYA

 

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