Publié le 12 Nov 2018 - 16:12
AFFAIRE GADAYE

Me El Hadj Diouf exige l’arrestation immédiate de Babacar Fall

 

Les propriétaires de Gadaye, dont les maisons ont été démolies par le promoteur Babacar Fall, réclament son arrestation et exigent de l’Etat la réparation des préjudices.

 

Le collectif des victimes de Gadaye ne compte pas lâcher prise. Après la démolition de leurs logements par le promoteur Babacar Fall, il continue de réclamer justice. Sans mettre de gants, un de leurs avocats, Me El Hadj Diouf, a accusé hier l’Etat de complicité. Sur ce, il exige l’arrestation immédiate de M. Fall pour exécution du mandat d’arrêt du tribunal de Dakar. Mais également la réparation des préjudices causés par l’Etat du Sénégal. ‘’C’est l’Etat qui doit réparer ce préjudice. Parce que l’Etat a prêté main-forte à Babacar, au moment de démolir les constructions de ces pauvres. Ce promoteur, Babacar Fall, se croit tout permis. Il a attendu la veille d’un Magal pour venir avec les forces de l’ordre et avec la complicité du préfet pour démolir tout le site appartenant à ces pauvres ‘gorgorlou’. C’est lâche, c’est méchant, c’est criminel’’, a fustigé Me Diouf.

Face au collectif, il a expliqué que le tribunal de grande instance de Dakar a réparé cette injustice, en condamnant M. Babacar Fall à 2 ans d’emprisonnement ferme, en décernant un mandat d’arrêt contre lui par application de l’article 452 du Code de procédures pénales. Ceci, depuis le 14 septembre 2017. Cela fait plus d’un an et M. Fall est libre jusqu’à présent. On ne l’a pas arrêté. Ce qui suscite, dit-il, des suspicions légitimes.  ‘’Est-ce que M. Fall est au-dessus de la loi ? Est-ce qu’il est protégé ? On se demande même si, en appel, on ne va pas infirmer le jugement. Nous avons peur. C’est pourquoi nous alertons l’opinion et nous appelons les autorités de ce pays à réparer ce préjudice. L’Etat a prêté main-forte à ce bandit, à ce criminel de Babacar Fall qui a osé démolir plus de 300 logements de pauvres citoyens et pour la plupart des retraités’’, a-t-il dénoncé.

VIVIANE DIATTA  

 

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