Publié le 31 Jan 2020 - 12:27
AFFAIRE GUY MARIUS SAGNA

Une nouvelle demande de liberté provisoire introduite

 

Ils ne capitulent pas et ne s’avouent guère vaincus. Les avocats de Guy Marius Sagna sont persévérants et après les différentes demandes provisoires introduites pour leur client et qui ont toutes été rejetées, ils reviennent à la charge. Hier, ils ont introduit une nouvelle requête. C’est Me Moussa Sarr, l’un des avocats de l’activiste qui a déposé la nouvelle demande de mise en liberté provisoire devant le 1er cabinet d’instruction du tribunal de grande instance de Dakar. Serait-ce une manière de mettre davantage la pression sur les autorités ou donner échos à l’engagement dans le combat pour la libération de l’activiste des ‘’droit-de-l’hommiste’’ ? La question mérite d’être posée, puisque cette nouvelle requête survient au lendemain de l’annonce, par des membres d’organisation de défense des droits de l’Homme, d’internationaliser le combat.

En n conférence de presse mercredi dernier à Dakar, Amnesty International/Section Sénégal, la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (Lsdh), la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddho) et Article 19 Afrique de l’Ouest/Sénégal ont annoncé qu’ils vont monter un dossier pour le Comité des Droits de l’Homme de l'Onu. Ces organisations comptent également, si Guy Marius Sagna n’est pas libéré dans les plus brefs délais et sans condition, saisir la Cour de justice de la Cedeao pour porter plainte contre l’Etat du Sénégal.

Selon eux, les droits du leader de Frapp/ France dégage, arrêté lors d’une manifestation le 29 décembre 2019 contre la hausse du prix de l’électricité devant les grilles du Palais présidentiel, ne sont pas respectés. ‘’Cela fait deux mois que Guy Marius Sagna croupit en prison, à la chambre 08 du Quartier de Haute Sécurité (QHS8) de la prison du Camp pénal, l’un des plus dangereux. C’est là, en l’occurrence, où l’on trouve toutes les personnes accusées de terrorisme. Pendant ces deux mois, il n’a reçu que 7 personnes en visite. Des restrictions inacceptables indues à son droit de recevoir des visites. C’est pour simplement dire qu’ils étaient 9 manifestants arrêtés pour le même motif, et seul Guy Marius Sagna est resté en prison. C’est une détention illégale, injustifiée. C’est le fait du prince, qui utilise la justice pour fabriquer des charges et vous mettre en prison’’, s’est d’ailleurs indigné le directeur exécutif d’Amnesty international, Seydi Gassama. Guy Marius Sagna est le seul des neuf personnes arrêtées, lors d’une manifestation contre la hausse du prix de l’électricité, à être encore en prison.

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