Publié le 17 Dec 2012 - 05:30
AFFAIRE KÉKOUTA SIDIBÉ

Le MDL-Chef, Ahmet Bessine Diop, écope de 2 ans fermes.

 

 

La Cour d’appel de Kaolack a reconnu le MDL-Chef Ahmet Bessine Diop coupable de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort de Kékouta Sidibé. Il a été condamné à 2 ans fermes.

 

 

Le verdict est tombé hier pour l’adjoint du commandant de la brigade de gendarmerie de Kédougou, le maréchal des logis chef Ahmet Bessine Diop, impliqué dans la mort de Kékouta Sidibé. Le sous-officier a été condamné à deux ans de prison fermes par la Cour d’appel de Kaolack. Il a été reconnu coupable de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort du sourd-muet de 35 ans qui, dans la nuit du 12 au 13 août, a trouvé la mort en détention dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Kédougou. Ce jour-là, des éléments de la gendarmerie de Kédougou étaient venus l'interpeller pour trafic de drogue. La cour a astreint le maréchal des logis chef à payer une amende de 200.000 francs Cfa. Un mandat d’arrêt a également été décerné contre l’homme en bleu, absent au moment du délibéré.

 

L’officier, poursuivi pour homicide involontaire, avait évoqué la thèse de l’accident, à l'audience. Il avait indiqué qu’au moment de son interpellation pour trafic de drogue, le défunt, âgé de 35 ans, leur avait opposé une vive résistance. Le gendarme avait ajouté que la victime était tombée à plusieurs reprises. Et au moment d'être conduit dans les locaux de la gendarmerie, sa tête avait cogné dans le véhicule. Des allégations contredites par les éléments de l’enquête et le témoignage de la famille qui avait soutenu que leur parent avait été bastonné, pendant une vingtaine de minutes, avant d’être embarqué par le prévenu. Le certificat de genre de mort avait plaidé en défaveur des gendarmes. Il révélait un poly-traumatismes à la suite de coups et blessures par objet contondant, des plaies cutanées contuses multiples, une hématome de la face antérieure du thorax avec fracture de la 6éme côte gauche, une fissuration de la rate avec hématome intra-abdominale, un traumatisme crânien avec plaie du cuir chevelu (sans fracture des os du crâne) et une hémorragie cérébro-méningée.

 

Ainsi, le Parquet général avait-il requis trois ans contre le maréchal des logis chef Ahmet Bessine Diop. En attendant la probable comparution des six auxiliaires gendarmes, Ibrahima Diouf, Cheikh Tidiane Diallo, Boubacar Diarra, Abdoulaye Diallo, Babacar Dramé et Bangougou Maty Traoré devant un tribunal militaire, la famille de la victime se satisfait de cette peine de 2 ans fermes, infligée contre le sous-officier.

 

Gaston COLY

 

 

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