Publié le 21 May 2012 - 16:28
AFFAIRE NAFISSATOU DIALLO

La justice et les médias veulent-ils la peau de DSK?

 

Les avocats français de Dominique Strauss-Kahn ont accusé lundi justice et médias d'être "mus par une volonté acharnée conduisant à la perte de leur client", après l'ouverture à Lille d'une enquête préliminaire pour viols en réunion dans le cadre de l'affaire du Carlton. 

 

"Dans cette affaire, on assiste incrédule et scandalisé, à un pas de deux entre les médias et la justice, sans que l'on distingue lequel des deux entraîne l'autre, mais tous deux indubitablement mus par une volonté acharnée conduisant à la perte d'un homme", selon un communiqué conjoint de Mes Frédérique Baulieu, Richard Malka et Henri Leclerc. A l'issue de l'enquête préliminaire, destinée à vérifier la véracité des faits allégués, le parquet peut décider de classer sans suite, de citer directement devant un tribunal les personnes mises en cause, ou de confier une information judiciaire à un ou des juges d'instruction. Il n'est tenu à aucun délai pour prendre sa décision. 

 

Les faits sur lesquels va enquêter la police judiciaire lilloise se seraient déroulés à Washington en décembre 2010, lors d'une soirée dans la capitale américaine à laquelle participait notamment l'ancien patron du FMI. Les témoignages de deux prostituées belges sont à l'origine de cette enquête. L'une d'entre elles - qui n'a toutefois pas porté plainte - avait expliqué en décembre aux policiers belges avoir subi lors d'une soirée, le 16 décembre 2010, certains actes sexuels de manière non consentie. 

 

"Cette enquête établira que Dominique Strauss-Kahn n'a jamais commis des faits de violence ni eu quelque relation que ce soit sans le consentement de ses partenaires", ont assuré dans leur communiqué les avocats de DSK. Ils ont également insisté sur le fait que le parquet n'avait pas décidé de désigner un juge d'instruction dans le cadre d'une information judiciaire: "Sur des faits portés à sa connaissance par les juges conformément à la procédure, le parquet a décidé que les éléments ne permettaient pas de saisir un juge. Il a donc ouvert une enquête préliminaire confiée à la police". 

 

 

 

 

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