Publié le 21 Aug 2012 - 17:58
AFRIQUE DU SUD

La direction de la mine de Marikana suspend le licenciement des grévistes

 

 

Le groupe qui exploite la mine de Marikana, en Afrique du Sud, a suspendu, ce mardi 21 août, l'ultimatum imposé aux travailleurs, et indiqué qu'il n'y aurait pas de sanction pour les mineurs qui ne reprendraient pas le travail cette semaine. C'est ce que réclamait la présidence sud-africaine pour que les victimes de la répression policière du jeudi 16 août puissent être identifiées et inhumées. Les tirs des forces de l'ordre avaient fait 34 morts parmi les mineurs de Marikana qui réclamaient une augmentation de leurs salaires. Près des deux tiers des employés du site étaient toujours absents de leurs postes ce mardi.

 

La direction de la mine a donc entendu l’appel de la présidence sud-africaine et a suspendu l’ultimatum. Ce mardi matin, la présidence sud-africaine avait demandé à la société minière de faire un geste, de ne pas licencier les grévistes pour le moment et de négocier avec tous les mineurs qui ne veulent pas reprendre le travail. C'est chose faite : la direction de l'exploitant Lonmin a annoncé la levée de l'ultimatum et l'absence de sanction pour ceux qui n'iraient pas au travail cette semaine.

 

Il s’agit aussi de respecter la semaine de deuil national et d’apaiser la situation. Selon la direction de la mine de Marikana, 33% des mineurs sont venus ce mardi matin travailler, pas beaucoup plus qu’hier, et avec un tiers des employés, la mine tourne encore au ralenti.

 

Julius Malema porte plainte pour la tuerie

Aujourd’hui, la situation est assez calme. La présence policière a été renforcée à l’entrée de la mine avec des hommes lourdement armés. Quelques centaines de grévistes étaient à nouveau rassemblés ce mardi midi sur le lieu de la fusillade. Ils attendent que les leaders syndicaux leur indiquent quelle est la prochaine étape à suivre.

 

Par ailleurs, Julius Malema, l’ex-leader de la Ligue de la jeunesse du Congrès national africain, l’ANC, venu sur le site témoigner de son soutien aux mineurs, est passé au commissariat de Marikana. Il a déposé plainte contre les policiers qui ont tué les 34 grévistes la semaine dernière.

 

Rfi

 

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