Le bilan du Sénégal, qualifié en quarts de finale de l’Afrobasket féminin, Bamako 2017, est très satisfaisant, selon le coach des U25 filles. Toutefois, Birahim Gaye pense que les Lionnes devront régler les problèmes tactique, technique et physique pour les prochaines rencontres contre l’Egypte, aujourd’hui (9h30), et le Nigeria, demain (20h45).

Le Sénégal a bouclé une série de 3 victoires en autant de matches. N’est-ce pas un bilan satisfaisant dans la mesure où l’équipe est qualifiée pour les quarts de finale ?

C’est un bilan très satisfaisant car l’objectif était de se qualifier. Ce qui est fait. Maintenant, il reste à continuer le travail tout simplement.

On a constaté que l’équipe du Sénégal a souffert, notamment contre le Mozambique et la RD Congo. Qu’est-ce qui explique ce fait ?

Tous les matches du Sénégal sont difficiles et le seront jusqu’à la fin du tournoi. C’est l’équipe à abattre dans la mesure où il s’agit du champion en titre. La sélection de la Guinée, comme celle de la Centrafrique, joue en seconde zone. C’est normal qu’il y ait ces grands scores. Par rapport aux autres formations, ce seront des matches difficiles jusqu’à la fin.

Et est-ce que cette débauche d’énergie ne risque pas d’avoir un impact sur la suite de la compétition ?

L’équipe devrait se préparer à souffrir pendant la compétition parce qu’elles (les joueuses) ne vont jouer que des finales. On va vers des épreuves plus difficiles que ce qu’on a vu.

Le Sénégal a un effectif avec certains éléments qui ont pris de l’âge. Pensez-vous que ces joueuses peuvent tenir le coup ?

Elles sont là-bas pour tenir. C’est pour cela qu’on les a mises parmi les 12 joueuses pour jouer la compétition. Elles sont obligées parce que portant le maillot national. Elles doivent donc faire en sorte de faire de bons matches et de les jouer jusqu’au bout. Maintenant, ce qu’il leur faut, c’est la rigueur et la concentration. Et c’est lors de la préparation qu’il faut le travailler. Pendant la compétition, il faut se battre.

Le sélectionneur a déclaré que les problèmes de l’équipe sont d’ordre technico-tactique et non physique. Partagez-vous cette analyse ?

Le coach, c’est lui qui est en contact permanent avec les joueuses. Je ne peux pas le contredire. Mais à mon avis, il faut que le Sénégal parvienne à relever certains défis. Ceux-ci sont relatifs à la tactique, à la technique et surtout sur le plan physique sous la raquette. Parce qu’on a vu que l’équipe a eu des problèmes avec le jeu intérieur de la RD Congo. On n’a pas su régler ce souci contre la RDC.

‘’La tendance pour cet Afrobasket, c’est la réussite dans les tirs primés et un bon jeu intérieur’’

Jusque-là, quelles sont les joueuses sénégalaises qui sont sorties du lot et celles qui tardent à s’affirmer ?

Il y a un noyau dur qui s’est dégagé. L’ensemble de l’équipe fait de bonnes choses. Elles veulent bien faire. On a constaté que des joueuses sortent du lot. C’est le cas de Mame Marie Sy, Diodio (Diouf), Astou Traoré surtout, et Oumoul Khaïry (Thiam) qui est actuellement une satisfaction. C’est également un groupe où chacune a un rôle déterminant à jouer par rapport à la progression de l’équipe. Elles ont besoin de temps également pour s’affirmer. On a vu, lors du dernier Afrobasket (Yaoundé 2015), qu’Aya Traoré s’était reprise durant les demi-finales. Les autres joueuses vont faire la même chose et on aura besoin d’elles en quarts et pour le reste du tournoi.

Le Sénégal s’achemine vers deux rencontres difficiles contre l’Egypte et le Nigeria qui sont des adversaires coriaces. Quelles seront les clés de ces matches ?

Contre l’Egypte, il faudra faire une défense agressive sur ses joueuses. Elles savent jouer au basket et sont techniques. Elles font beaucoup de débordements et des renversements pour effectuer des tirs ouverts. Il faut fermer complètement la raquette et monter sur celles qui réalisent les tirs à 3 points. Après cela, on doit récupérer les rebonds et effectuer des transitions offensives. Par ailleurs, on doit également augmenter la densité de notre jeu intérieur. C’est fondamental contre l’Egypte.

L’équipe nigériane marque 50 points aux deuxièmes tirs. Elles récupèrent les rebonds et marque des paniers. Il faudra que les Sénégalaises soient les premières sur les rebonds et jouent la transition en outrance. Elles ne devraient pas répondre sur le plan physique mais doivent utiliser la technique individuelle de chaque joueuse. Cela nous permettra de jouer contre les D-Tigers dans les meilleures conditions. Ça sera aussi un match d’état d’esprit parce qu’on va chercher la première place. Il faudra être très fort mentalement et réussir les tirs primés. Sans cela, il sera difficile de gagner des matches. La tendance pour cet Afrobasket, c’est la réussite dans les tirs primés et un bon jeu intérieur.

LOUIS GEORGES DIATTA