Publié le 11 Jun 2017 - 10:02
AGRESSION, SEQUESTRATION, COUPS ET BLESSURES

Trois étudiants de l’UGB arrêtés et placés sous mandat de dépôt

 

Les étudiants de la commission sociale (COM SOC) de l’UGB, Salif Kébé chargé de la sous-commission médico-sociale, Ahmadou Bamba Lam en charge de l’hébergement et Coumba Bâ, commissaire aux comptes, sont en train de regretter leur geste. Interpellés par la gendarmerie, ces étudiants de l’UGB ont passé la nuit du jeudi au vendredi en garde à vue, avant d’être déférés au parquet et placés sous mandat de dépôt pour agression, séquestration, coups et blessures et diffamation sur un agent du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis.

Ce lundi 22  mai, un groupuscule d’étudiants membres de la COM-SOC est allé au service médical pour demander au régisseur (vendeur de tickets de consultation) les raisons de ses retards répétitifs qui, à leurs yeux, sont en train de porter préjudice à la santé de leurs camarades. Après quelques échanges, les étudiants en colère auraient levé la main sur le régisseur.

Toujours est-il que, mis au courant, les travailleurs du CROUS sont venus à son secours, le trouvant, dit-on, dans une situation indescriptible. Il s’en est suivi des bagarres et échanges de propos aigres-doux entre étudiants membres de la COM-SOC et ces travailleurs. Aussitôt après, les syndicats regroupant les agents du CROUS se sont réunis en assemblée générale pour décréter un mot d’ordre de grève de trois jours. Egalement, ils se sont ligués pour exiger la dissolution de la commission sociale. Les secrétaires généraux des différents syndicats ont demandé au directeur du CROUS Ibrahima Diao plus de sécurité dans leur lieu de travail.  « Nous allons chercher des armes pour faire face à ces fumeurs de yamba », a lancé Birima Ndiaye de la CNTS.

Quelques jours avant l’agression du régisseur, des étudiants de la COM-SOC avaient pris d’assaut la direction pour exiger une audience avec la personne chargée des marchés pour exiger l’équipement de leur siège. Trouvant le concerné en réunion, ils ont voulu entrer de force, mais, des travailleurs s’étaient opposés à leur forcing. Un travailleur avait dû utiliser une bombe neutralisante pour faire fuir les étudiants. Le pire avait été évité.

A l’UGB, insultes et menaces sont les armes privilégiées des étudiants. Mais l’agression du régisseur du centre médical est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Une plainte a été déposée contre les étudiants cités nommément. Convoqués à la brigade des recherches de la gendarmerie, ces membres de la commission sociale ont été retenus derrière les barreaux, avant d’être déférés au parquet. Le maître des poursuites les a placés sous mandat de dépôt, malgré les multiples médiations des anciens étudiants regroupés autour de WA SANAR.

FARA SYLLA (SAINT-LOUIS)

 

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