Publié le 25 Jul 2016 - 17:37
ALLEMAGNE

Un demandeur d’asile syrien tue une femme à la machette

 

Ce dimanche 24 juillet, un demandeur d’asile syrien a tué une femme et blessé deux autres personnes à la machette à Reutlingen, dans le sud-ouest de l’Allemagne. Ce drame, le troisième de ce type en moins d’une semaine, risque de fragiliser un peu plus la politique de la chancelière Angela Merkel à l’égard des migrants.

 

L’auteur de l’attaque de ce dimanche, un homme de 21 ans, aurait eu une dispute avec la femme qu’il a tuée à coups de machette, avant de blesser une autre femme et un homme. Le suspect a été arrêté. Il était déjà connu des services de police pour avoir commis des agressions par le passé. Les premiers éléments font pencher pour une crise de rage passionnelle. « Nous ne disposons pas d'élément sur une motivation terroriste », a souligné la police de Reutlingen, une localité de 100 000 habitants proche de Stuttgart.

Les médias allemands n'ont accordé qu'une place secondaire à ce meurtre. Une prudence qui s'explique par le climat tendu en Allemagne, touchée par trois attaques en moins d’une semaine. Lundi dernier, un jeune Afghan blessait cinq personnes dans un train de Bavière avec un couteau et une hachette. Son acte avait été revendiqué par le groupe Etat islamique. Vendredi dernier, un Germano-Iranien tirait sur la foule près d’un centre commercial de Munich, faisant neuf morts et 35 blessés.

Après l’attaque du train de Bavière, le parti anti-immigration et eurosceptique Alternative pour l'Allemagne avait critiqué la politique d’ouverture de la chancelière Angela Merkel à l'égard des migrants. Celle-ci a permis à environ 1,1 million de réfugiés d'entrer sur le sol allemand en 2015. Mercredi dernier, le ministre allemand de l’Intérieur a déclaré que l’Allemagne n'excluait pas de nouvelles attaques de « loups solitaires », mais que le lien entre les réfugiés et le terrorisme ne devait pas être fait.

Cette fois, seul le parti populiste AFD a réagi rapidement, indique la correspondante de RFI à Berlin, Delphine Nerbollier. « Si nous étions au pouvoir, cet acte de terreur n'aurait pas eu lieu » pouvait-on lire sur Twitter. Le tweet a toutefois été effacé peu de temps après. Les réactions ont en tout cas été plus rapides côté français. Le vice-président du Front national Florian Philippot n'a pas attendu pour tweeter, en lien avec cette affaire : « L'immigration massive continue de tuer ».

rfi.fr 

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