Publié le 23 Jan 2012 - 18:36
AMARA TRAORÉ, SÉLECTIONNEUR DES LIONS

''Je rêve de la finale. Et j'y serai Incha Allah''

Amara traoré, coach des lions

 

Que représente une Can pour vous?

 

Ce qu'une Can représente pour moi, c'est ce qu'elle représente pour tous les Sénégalais. On veut au moins remporter une Can, comme cela, nous allons laver l'affront.

 

 

 

Laver quel affront ?

 

La frustration de n'avoir jamais remporté une Can. Pour un pays de football comme le Sénégal, c’est un affront.

 

 

 

 

Quels sont vos plus lointains souvenirs de Can?

 

C'est la Can de 1994, qui est du reste ma première Can. Mais le souvenir qui me marque le plus reste la Can 2002, c'était notre Can et on devait la gagner. La coupe était à nous et elle nous a échappé d'une manière incroyable. En fait, à la veille de cette finale Bruno (Metsu) avait prévu lors des entraînements une séance de tirs aux buts. Malheureusement nous n'avons pas pu le faire parce que le temps qui nous était imparti était terminé. Peut-être que ce jour-là, si on avait travaillé les tirs aux buts, on n’aurait pas perdu la finale contre le Cameroun.

 

 

 

 

Quels sont vos meilleurs souvenirs en tant que joueur ?

 

 

C'est aussi la Can 2002. J'étais le joueur le plus âgé de l'équipe et l'aventure a été extraordinaire et inoubliable. L'autre souvenir qui m'a marqué en tant que joueur, c'est d'avoir remporté la coupe de la ligue avec mon club Gueugnon, en tant que capitaine de l'équipe. Je crois même que je suis le premier noir à avoir soulevé une coupe de la ligue. C'était fabuleux et ce sont des moments inoubliables.

 

 

 

Quels sentiments a-t-on en tant qu'entraîneur à quelques heures d'une Can ?

 

En tout cas, je peux vous dire que je ne suis pas stressé, parce que je connais la valeur du groupe que j'ai. Et j'ai confiance en sa capacité. Je ne stresse pas du tout.

 

 

 

Y a-t-il une grande différence quand on va à la Can en tant qu'entraîneur et quand on y va en tant que entraîneur adjoint comme en 2006 ?

 

Il n'y a pas une grande différence pour moi, puisqu'en 2006 c'est Ablaye Sarr qui était coach et moi adjoint, cette fois-ci, c'est le contraire. Mais je vais vous dire une chose, entre Ablaye Sarr, Mayacine Mar et moi, il n'y a pas de différence. Il n'y a pas de titulaire ou d'adjoint, nous travaillons ensemble en équipe et en harmonie, nous nous entendons bien. Retenez qu'il n'y a jamais eu de problème de leadership, que ce soit en 2006 ou en 2012.

 

‘’ Le manque d'expérience en Can n’est pas un handicap’’

 

 

Comment gérer un groupe dont la majorité n'a jamais fait une coupe d'Afrique ?

 

Ce n'est pas difficile à gérer. La preuve, en 2002 la plupart des joueurs n'avaient jamais fait de Can et pourtant, nous sommes arrivés jusqu'en finale et avons créé la sensation. C'est la même chose avec ce groupe qui a beaucoup de talent. L'essentiel, c'est de travailler dans l'harmonie. Nous avons toutes les chances de notre côté.

 

 

 

 

Est-ce que cela peut être un handicap ce manque d’expérience ?

 

En aucun cas. Comme je vous l'ai dit, il y a beaucoup de similitudes entre ce groupe et celui de 2002. Le manque d'expérience en Can ne peut être en rien un handicap.

 

 

 

Quelle est l'importance du premier match ?

 

Gagner le premier match est capital pour le reste du tournoi. Psychologiquement, c'est un bon point. Maintenant, il y a l'exemple de l'Espagne qui a perdu son premier match de la coupe du monde et qui, au final, a remporté la coupe. Mais mon objectif, c'est de gagner mon premier match et rien d'autre.

 

 

 

Sur quoi allez-vous axer votre discours lors du premier match ?

 

Il n'y a que la gagne qui compte, rien d'autre que la gagne. La plus grande qualité de ce groupe, c'est l'humilité, mais aussi l'entente.

 

 

 

Est-ce que vous rêvez du 12 février (jour de la finale) ?

 

J'avais répondu à cette question lors de ma dernière conférence de presse. Bien sûr que je rêve du 12 février. Et j'y serai Incha Allah

 

 

 

Qu'est-ce que vous considéreriez comme un échec lors de cette Can ?

 

Je ne veux même pas entendre parler du mot échec. Je ne compte pas échouer, je ne pense même pas à l'échec, cela ne traverse pas mon esprit, pour moi c'est inimaginable.

 

 

Khady FAYE

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