Publié le 31 Aug 2015 - 23:18
AMENAGEMENT DES SITES SACRES

 Les Lébous pour la promotion du tourisme religieux 

 

Initié depuis 2011, le festival des peuples de l’eau a clôturé ses trois jours d’activités culturelles, hier, par une visite de sites sacrés dans la commune de Ouakam. Lors de cette manifestation, l’Association pour la promotion économique, culturelle et sociale (APECSY), a prôné l’aménagement des lieux saints pour développer le tourisme religieux.

 

La collectivité Lébou a bouclé hier sa cinquième édition du festival international des peuples de l’eau. Les communes de Ngor, Ouakam, Yoff, ont participé à cette cérémonie culturelle de trois jours. Une  visite des sites sacrés, samedi dernier, a mis fin aux festivités. C’est ainsi que  l’historique de la Mosquée de la Divinité a été rappelé, notamment sa fondation par Mouhamed Seyni Guèye en 1992. Cette mosquée est différente des autres par ses couleurs astrales avec une maquette révélée au fondateur lui-même lors d’un rêve.

Après une séance de discussion sur place, les organisateurs se sont rendus sur les sites ‘’soumpou ndiagnène et tefessou biir’’ à Ouakam. Le coordonnateur du festival, Ismaïla Diagne, a rappelé à la municipalité représentée par l’adjointe au maire de Dakar Soham Wardini, et le chef de la division du tourisme Falla Paye, la nécessité de veiller à l’assainissement, la préservation et  l’aménagement de manière globale des sites religieux. Sans cela, dit-il, le tourisme religieux, facteur de développement économique et touristique, risque d’être oublié.

 ‘’Le site religieux est un patrimoine de tous. Prenons l’exemple de la Mosquée de la Divinité qui se trouve à l’extrême ouest sur la pointe de la presqu’ile du Cap-Vert. Beaucoup de gens ignorent ce lieu sacré qui fait le charme de cette localité. Il est opportun de la faire découvrir, d’y attirer les touristes’’, a dit Ismaïla Diagne.

Par ailleurs, le coordonnateur du festival a également invité les autorités à accompagner de telles initiatives. ‘’Nous interpellons le maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall, et son équipe afin qu’ils essaient d’anticiper sur l’aménagement des sites sacrés’’, a plaidé ce conservateur des histoires anciennes de la collectivité léboue, particulièrement l’œuvre du disparu, Mouhamed Seyni Guèye. Un appel qui semble avoir trouvé oreille attentive auprès des dirigeants. Le chef de la division du tourisme à la mairie de Dakar, Falla Paye, est d’avis que ce festival valorise le patrimoine matériel et immatériel de Dakar. Il annonce que des projets allant dans ce sens sont en cours. Toutefois, il reste persuadé que le tourisme religieux n’est pas encore développé au Sénégal. ‘’Il faudrait que le Sénégal prenne conscience que le tourisme est un secteur qu’il faut diversifier.  Il y a, à la fois, de la culture et de la religion. Ceux qui ne sont pas intéressés par les monuments peuvent être séduits par la religion’’, admet-il.

En collaboration avec la ville de Marseille, l’équipe municipale de  Dakar compte développer le volet bâtiments historiques et sites historiques de Dakar, dans le cadre du développement du tourisme durable démarré depuis 2011. C’est ainsi qu’il est prévu la mise en place de deux écomusées à Dakar et Yoff. Celui de Yoff  est d’ailleurs bien avancé. 

AIDA DIENE

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