Publié le 3 Apr 2018 - 20:53
APPLICATION DES REGLEMENTS ET DECISIONS DE L’UEMOA

Le Sénégal affiche un taux de mise en œuvre de 71 % 

 

En 2017, le Sénégal a affiché une performance, en matière de réformes prodiguées par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). C’est ce que révèle la Revue 2017 des réformes, politiques, programmes et projets de l’organisation communautaire présentée ce vendredi à Dakar.

 

Enclin à ratifier des conventions et autres directives communautaires, l’Afrique traine souvent les pieds, quand il s’agit d’application. Mais la tendance est en train d’être inversée, concernant les projets de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). En fait, des évolutions sont notées, dans le cadre de la mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets de l’organisation communautaire. C’est ce qui résulte des résultats 2017 de la revue instituée à cet effet et présentée ce vendredi par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, en présence d’Abdallah Bouréma, Président de la Commission de l’Uemoa. D’après les renseignements fournis par ce dernier, en 2017, le Sénégal affiche ‘’un taux satisfaisant’’ de réformes au niveau des différents chantiers visités. ‘’Un taux de mise en œuvre de 71 % des réformes est calculé pour notre pays, dans le cadre de l’évaluation technique, sur la base de la nouvelle méthodologie de revue’’, a précisé le ministre sénégalais de l’Economie.

Amadou Bâ a toutefois souligné quelques lenteurs à certains niveaux. Toujours est-il que ce bond en avant n’est pas noté au Sénégal uniquement ; il l’est aussi à l’échelle communautaire.

En réalité, selon le ministre sénégalais des Finances, le taux de transposition des directives est passé de 57 à 66 %, entre 2014 et 2015. Et celui d’application des réformes communautaires est passé de 49 à 63 % pour la même période. ’’Ces évolutions favorables mettent clairement en évidence l’apparition d’un nouvel élan, c’est-à-dire une nouvelle dynamique qui insuffle une tendance positive dans le rythme de mise en œuvre des réformes’’, s’est réjoui l’argentier de l’Etat.

Par ailleurs, M. Bâ a expliqué que l’institution d’une revue annuelle traduit ‘’la volonté des plus hautes autorités de l’Uemoa d’accélérer le rythme d’internationalisation des actes communautaires et de mise en œuvre des programmes et projets’’.

 Décidée en 2013 par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa, la revue est, en effet, selon le ministre, ‘’un processus d’évaluation visant à donner l’impulsion politique nécessaire pour accélérer le rythme de mise en œuvre des réformes et programmes communautaires’’.

D’autre part, a-t-il poursuivi, son institution ‘’s’inscrit bien encore dans une perspective d’amélioration de la gouvernance économique et politique de l’Union, afin de favoriser son attractivité’’. C’est la raison pour laquelle la revue intègre dans son approche ‘’la nécessité de procéder à un suivi rapproché des recommandations spécifiques formulées à l’endroit des autorités ministérielles, pour favoriser l’application immédiate des réformes et programmes de l’Uemoa’’. C’est  dans ce sens que la Commission de l’organisation sous-régionale a procédé à l’amélioration des instruments d’évaluation en vue d’assurer sa pérennisation. Parmi ces innovations, Abdallah Bouréma a cité l’intégration des critères de convergence ainsi que l’élaboration d’un nouveau mécanisme d’évaluation des performances des Etats. 

FATOU SY

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