Publié le 26 Feb 2014 - 09:28
APRÈS LA SIGNATURE DU PROTOCOLE D’ACCORDS

 Le Grand Cadre des syndicats d’enseignants prévient

 

La signature du protocole d’accords entre le gouvernement ne saurait suffire pour garantir l’apaisement dans l’espace scolaire. Pour le Grand Cadre, seul l’application des accords signés est le gage d’un espace scolaire paisible.

 

Le gouvernement du Sénégal et les syndicats d’enseignants ont signé, le 17 février dernier, un protocole d’accords, après plusieurs années de négociations. Depuis lors, parents et élèves espèrent une année académique sans perturbation. Mais, le Grand cadre des syndicats d’enseignants a tenu a rappeler que tout n'est pas gagné. En conférence de presse à la Bourse du Travail, il a attiré l’attention du gouvernement sur la nécessité d'appliquer dans les meilleurs délais les accords signés.

Ainsi que l'a souligné Mamadou Lamine Dianté, coordonnateur du Grand cadre, le seul ‘’gage d’apaisement durable de l’espace scolaire’’ est l’application des 34 points d’accords du protocole liant les deux parties. Ainsi, le Grand Cadre a réaffirmé sa décision de suspendre son mot d’ordre de grève, mais en continuant toutefois à ‘’jouer son rôle d’alerte et de veille au sein du comité de suivi pour l’application effective de l’ensemble des accords’’.

D’autres revendications sur la table

Par ailleurs, au-delà du protocole d’accords portant sur 34 points, la coordination qui regroupe les différents syndicats a d’autres revendications. Le Grand cadre exige, selon son coordonnateur, le ‘’paiement immédiat de toutes les indemnités liées aux examens de 2013, à Dakar et dans les régions’’, le ‘’financement de la formation des professeurs vacataires et professeurs contractuels en EPS qui attendent depuis 4 ans’’.

En outre, les syndicalistes demandent aussi le ‘’rétablissement dans leurs droits des chargés des opérations financières et comptables affectés depuis bientôt 2 ans dans les inspections d’académie et qui font l’objet de spoliation et d’exploitation sommaires par le ministère de l’Éducation nationale’’.

La situation qui prévaut à la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF) inquiète également les syndicalistes. Pour cela, Mamadou Lamine Dianté ne demande ni plus, ni moins que ‘’l’arrêt du programme de démantèlement progressif des institutions de formation    d‘enseignants, ourdi en haut lieu’’, la ‘’restauration de la gestion démocratique du personnel et la cessation des violations tous azimuts d’acquis syndicaux obtenus de haute lutte’’.

3 729 MILLIARDS OBTENUS PAR MACKY SALL AU GROUPE CONSULTATIF

Les syndicats d’enseignants donnent leur liste de projets prioritaires

Le Sénégal a déjà trouvé à Paris 3 729 milliards pour le financement de son plan Sénégal émergent (PSE). Ce qui augure de lendemains meilleurs pour notre pays qui a aujourd’hui beaucoup d’urgences à régler.

De ces milliards que le Sénégal souhaite récolter, les syndicalistes estiment que le ‘’gouvernement va s’atteler à résoudre toutes leurs revendications à incidences financières’’, même si le coordonnateur du CUSE, Oumar Wally Zoumarou, tient à préciser que le gouvernement ne va pas revenir de Paris avec des mallettes remplies d’argent, mais que la rencontre se tient pour que l’ensemble des projets du gouvernement puissent être financés par les investisseurs’’.

En outre, parmi les projets prioritaires que le gouvernement du Sénégal veut financer dans le cadre du PSE, Mamadou Lamine Dianté souligne que la réalisation d’infrastructures scolaires, la formation des enseignants et le recrutement suffisant de personnel figurent en bonne place sur les axes prioritaires auxquels il souhaite que le gouvernement puisse s’attaquer après le groupe consultatif.

A. NG. NDIAYE

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