Publié le 4 Apr 2017 - 12:53

Après l'attentat de Saint-Pétersbourg, la Russie tente d'éviter la psychose

 

Les drapeaux de Saint-Pétersbourg sont en berne, ce mardi 4 avril 2017. La deuxième ville de Russie pleure les victimes de l'attentat perpétré lundi dans le métro. Une attaque-suicide à la bombe, qui a fait au moins 14 morts et près de 50 blessés selon le dernier bilan. Les choses auraient pu aller bien plus mal encore, si une seconde attaque n'avait pas été déjouée. La population est inquiète, et les autorités locales se veulent rassurantes.

 

Au lendemain de l’attentat, les autorités de Saint-Pétersbourg veulent surtout rassurer. Ce mardi matin, les journalistes étaient invités à une conférence de presse de la société qui gère le métro. Le directeur a félicité l’entraide qui s’est produite entre les passagers après l’explosion.

Le conducteur du métro concerné, un véritable héros national, a expliqué qu’il savait ce qu’il fallait faire dans ce genre de cas. Les instructions sont précises, et il les a donc respectées. Elles prévoient notamment d’aller jusqu’à la station suivante et de ne pas s’arrêter dans un tunnel.

A cette occasion, on a appris que la deuxième bombe, qui a été trouvée dans une autre station et qui n’a pas explosé, a été désamorcée 30 minutes avant la détonation de l'autre, une bombe artisanale. Elle aurait été découverte par le chef de la station.

Rassurer les Russes, rassurer les touristes étrangers

Sur les lieux de la seule explosion survenue, à la station Tekhnologicheskiy Institut, le ministre des Situations d’urgence est venu se recueillir et déposer des fleurs. Il a souligné que ses services avaient évacué 1 200 personnes du métro et que ces dernières avaient été prises en charge dès les premières secondes.

Enfin, le gouverneur de Saint-Pétersbourg a également voulu rassurer. Les mesures de sécurité vont être renforcées et les touristes peuvent venir dans l'ancienne capitale impériale de la même façon qu’ils vont à Paris, Londres ou Berlin, a-t-il dit. Autant de villes qui ont connu des attentats sanglants récemment.

Ce mardi matin, les services secrets du Kirghizistan ont affirmé que l'auteur de l'attentat pourrait être un kamikaze de 22 ans originaire de leur pays. La bombe « a pu être actionnée par un homme dont des restes ont été retrouvés dans le troisième wagon de la rame », a pour sa part indiqué le comité d'enquête russe, sans plus de précision.

Rfi (Muriel Pomponne)

 

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