Publié le 17 Dec 2012 - 14:29
APRÈS LE SOMMET AFRICITÉS

Khalifa Sall plaide pour un modèle d'Afrique

 

''L'après Africités va marquer l'éveil des consciences, le changement des mentalités Africaines'', dans l'élaboration des stratégies de développement, a déclaré le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, invité dimanche du Grand-Jury sur la Rfm. Pour le premier magistrat de la capitale, les Africains ''doivent se mettre dans les conditions de se projeter'' sur le modèle d'Afrique qu'ils veulent bâtir à partir d'aujourd'hui et pour le futur.

 

Mais il faut qu'il y ait des ruptures car, a-t-il ajouté, certains choix n'ont mené qu'à des fléaux qui ont pour noms sécheresse, ajustement structurel, plan d'aide, etc. «Désormais, nous devons nous mettre en tête que l'avenir et le développement de l'Afrique nous incombent», a-t-il affirmé.

 

Revenant sur le récent sommet Africités dont le thème était «Construire l’Afrique à partir de ses territoires : quels défis pour les Collectivités locales ?», Khalifa Sall a exprimé son adhésion à l'idée d'''émergence d’une Afrique des Peuples'' parce que ''tout doit partir du bas.'' Il a confié que lors de discussions avec l'ancien Premier ministre, Mamadou Lamine Loum, la décision de maintenir les «régions naturelles» sur le continent permettra de ''développer des activités correspondant aux potentialités de chaque localité».

 

Pour être plus explicite, il a illustré ses propos avec les exemples de la Casamance et de la Vallée du Fleuve, greniers du Sénégal. ''L'autosuffisance par l'agriculture pourrait se faire à partir de là'', a-t-il dit. Une idée qui rime avec la vision du chef de l’État émise lors des conseils des ministres décentralisés, celle de «développer le Sénégal à partir d'une ''territorialisation''.

 

Dakar est une porte d'Afrique qui étouffe, gangrenée par une insalubrité maladive ainsi que par plusieurs autres phénomènes. A ce sujet, Khalifa Sall a évoqué le financement de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) qui concerne la voirie publique, la salubrité et le stationnement. Ce programme ''concerne toutes les communes d'arrondissement'', a-t-il précisé. C'est dans ce cadre que, avec des partenaires privés et avec le ministère de l'Environnement, il sera lancé en mars 2013 un projet intitulé ''Dakar ville propre''.

 

 

 

LOUIS GEORGES DIATTA (STAGIAIRE)

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