Publié le 18 Oct 2018 - 11:26
APRES DEUX SEMAINES DE GREVE

Le Sytjust lève son mot d’ordre

 

Fini la crise qui secoue le secteur de la justice marqué depuis deux semaines par une série de grèves. Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a décidé, hier, de mettre fin à son plan d’action. C’est à l’issue d’âpres négociations entre le gouvernement (ministères de la Justice et du Budget) et les syndicalistes. La question des indemnités, qui constituait jusque-là le point d’achoppement, a été renvoyée.

Des engagements ont été pris concernant les questions statutaires.  ‘’Nous sommes tombés d’accord sur les questions statutaires, car le Sénégal a pris l’option de moderniser la justice et de la mettre dans les standards mondiaux. C’est dans ce cadre que les travailleurs de la justice, qui n’avaient aucune perspective de plan de carrière, vont avoir un régime statutaire. Celui-ci va leur permettre d’avoir un plan plus ou moins cohérent dans l’ensemble’’, a renseigné Me Ameth Touré, chargé de communication du Sytjust.

Il a ajouté que pour ne pas rompre le fil du dialogue, ils sont également tombés d’accord sur la nécessité de renvoyer certaines questions indemnitaires à l’étude envisagée par l’Etat sur le système de rémunération de ses agents. Selon toujours les explications du greffier, l’Etat a aussi reconnu que le niveau des salaires est très bas dans la justice et a décidé de pallier cette situation progressivement dans l’ensemble, pour leur permettre d’avoir un traitement adéquat.

Au finish, les parties ont pu arrondir les angles et se sont mises d’accord sur la nécessité de travailler ensemble pour trouver une solution. Le Sytjust se dit ‘’conscient des désagréments que la grève a causé aux usagers du service public de la justice et du rôle de celle-ci dans un Etat de droit’’. C’est au regard de ces arguments que les syndicalistes ont décédé de suspendre le mot d’ordre, ce, souligne Me Touré, ‘’en attendant de voir l’effectivité des mesures déjà entreprises’’.

C’est dire que ce sont les justiciables en attente de jugement et les usagers du service public de la justice, confrontés depuis deux semaines à la non obtention d’un document administratif (casier judiciaire, certificat de nationalité…) qui vont pousser un ouf de soulagement.

 

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